Revenu à l’improviste dans son théâtre, un homme y trouve un inconnu muet et sans doute aveugle. Pantin, personnage réel, mirage ? Une conversation à une seule voix s’instaure, où l’homme revient sur sa vie, son rapport à la société, sa solitude et, au bout, sa recherche d’un frère. Ce texte nous aliène. Avec toute la beauté et la frayeur que comprend ce mot, il s’empare de nous. Nous devenons cet homme et avec lui, nous retombons dans nos enfances refoulées, noyés dans les ports où l’on n’accoste plus. Dans un dernier souffle de vie, délectez-vous !
Sentez-vous la nuit ? La sentez-vous percer à travers les cloisons, les hautes cloisons qui montent là ? La sentez-vous chuter lentement derrière elles et déjà ici ?
Auteur de Nous nous ressemblons tant
Inutile de s’interroger sur le genre auquel appartient Nous nous ressemblons tant de Jean-Pierre Orban. Le lecteur, bien libre de convoquer le narrataire invisible du Camus de La Chute, le délire de Molloy, le désarroi des Six personnages de Pirandello ici ramenés à un seul, pourquoi pas même l’écorchement brellien de Ces gens-là, ne trouvera pas dans ces illustres références des besicles interprétatives d’un grand secours. Le ton donné est en tout cas celui de la confession embarrassée, hargneuse parfois, quand ce n’est un tantinet manipulatrice dans sa séduction de l’auditeur.« Tout commencerait-il par un oubli, cette fois et pourquoi pas toujours, peut-être le monde est-il né d’un oubli, d’une erreur,…
Peu avant sa mort, Ariel Bildzek, ce géant de la littérature mondiale, m'a révélé ce qu'il…