Nature morte aux papillons


RÉSUMÉ

Coincé entre l’affection de ses parents et le confort un peu étouffant de sa relation avec sa petite amie, Vincent, étudiant en sociologie, éprouve le besoin de respirer. Nous sommes à Bruxelles dans les années 1970. Peu enclin à se lier, il ne fréquente que Nedad, un Yougoslave solitaire qui se destine à la sculpture et partage avec lui de redoutables parties d’échecs. Mais voilà qu’il rencontre Suzanne, une jeune femme libérée qui a l’air de savoir ce qu’elle veut. Lorsqu’il découvre à quel point elle se joue de lui, il la quitte et s’éloigne de Nedad, en qui il a découvert un rival. Une dizaine d’années plus tard, le sculpteur et la séductrice font un retour saisissant dans la vie de Vincent. Assistant en coulisses au dénouement d’un drame passionnel, il va se découvrir plus fragile qu’il ne croyait…

Variation amère mais teintée d’humour sur la peur d’aimer, ce roman mêle avec ironie les grandes idées et les petits riens d’une génération désorientée. La thématique sociale constitue l’un des attraits du roman. Les lecteurs qui ont eu vingt ans dans les années 1970 se reconnaîtront dans les portraits de Vincent, Suzanne, Carine et Nedad, ces jeunes Bruxellois pris entre l’idéalisme ambiant et les souffrances de leurs parents prolétaires, petits commerçants, immigrés ou réfugiés. Ils n’adhèrent ni au fanatisme de leurs contemporains, ni aux valeurs traditionnelles, avec lesquelles leurs familles respectives ont d’ailleurs déjà pris quelque distance. Les lecteurs plus jeunes s’étonneront de voir combien ce tableau préfigure étonnamment notre époque.



À PROPOS DE L'AUTEUR
Lorenzo Cecchi
Auteur de Nature morte aux papillons
Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952. Agrégé en sociologie il a été animateur de maison de jeunes, promoteur des spectacles au National, administrateur de sociétés, ou encore commissaire d’exposition avant de terminer sa carrière en tant que commercial dans une société de protection incendie. Pendant dix ans, il a également enseigné la philosophie de l’art à l’académie des Beaux-arts de Mons.


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Le Carnet et les Instants

« Tous, nous sommes faits de la même façon, vulnérables et tellement prévisibles ». Tous, nous ne pouvons qu’acquiescer à cette sentence de Vincent, le narrateur du premier roman de Lorenzo Cecchi, jeune écrivain de soixante ans, issu de l’immigration italienne, comme Girolamo Santocono et Nicole Malinconi. Tous, mais chacun à notre façon et de manière imprévisible…

Ainsi ce narrateur, fils de mineur, étudiant en sociologie dans les années septante, vit sa jeunesse sur le mode passif, atone et banal. La vie lui réservera tout de même quelques surprises sous les traits d’une étudiante libertaire. Alors qu’il est voué à épouser Carine qu’il n’aime pas, il rencontre Suzanne. Avec elle, ce n’est pas le mariage obligatoire mais le sexe quand, où et comment…


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