Mon épopée n’est pas mon épopée. Mon épopée est l’épopée de Konstantin Peterzhak. Elle constitue le volume 13 des propos tenus des années durant au quotidien par Konstantin Peterzhak. De Konstantin Peterzhak je ne sais pas grand-chose. Je sais qu’il a tenu des propos. Au quotidien. Des années durant. Je sais qu’il tenait ses propos le matin à la cafétéria du centre atomique de Dubna avant le travail. Je sais qu’il tenait ses propos à chacune des pauses qu’il prenait au travail. Je sais que son collègue et ami Georgy Flyorov les a notés ou transposés. Des années durant. Au quotidien. Le soir. Après le travail. Les traduisant ou transposant de l’arménien dans sa chambre. Les compilant et les réarrangeant. Par ennui ou intérêt. Je ne sais pas.
Auteur de Mon épopée
Bâtir une épopée à base d’uranium et de dubnium, une chevauchée sauvage dans les steppes de la langue, voilà ce à quoi Vincent Tholomé s’est attelé dans Mon épopée. Une épopée qui n’est pas la sienne mais celle de Konstantin Peterzhak, une épopée qui est la sienne mais insérée dans un dispositif plus large, le texte rythmé par des photographies, le texte connecté à des images, des performances, des sons électroniques (à découvrir sur le site uranium.be). Le livre nous plonge dans l’ère soviétique, au début des années 1970, dans la tête de Konstantin Peterzhak qui, des années durant, tint des propos sur tout, sur rien, à Georgy Fliorov dans une cafétéria du centre atomique de Dubna. Structuré en vingt-deux chants, Mon épopée. Propos de…
"Une voix, une voix monte soudain comme la mer. Une voix gonfle les poumons d'Ulysse…