Editorial :
Les auteurs ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !
Des mots d’esprit, un phrasé atypique, la gueule de l’emploi ou encore une galerie incroyable d’acteurs de légende… Reconnaissable parmi ses pairs, et ses contemporains, voilà les caractéristiques ciblées de notre dialoguiste de talent. On pourrait l’affubler de tellement d’autres détails mais n’est-ce pas dans les détails que se dissimule le vrai génie ? En parlant des mots d’esprit, la littérature, à travers le théâtre et les livres, nous en donne à foison. On peut citer Oscar Wilde, Jules Renard ou le génial Sacha Guitry. Mais concernant l’art qui porte le numéro sept, ce n’est pas vraiment le cas.
Heureusement, le Papa du cinéma était là pour donner ses lettres de noblesse au 7ème art (concernant le sobriquet Papa, on en parle dans cet article, vous comprendrez mon allusion). Grâce à mon ami Alain Magerotte, on (re)découvre ici toute la jubilation de cette verve qui traverse le temps à travers des répliques devenues aujourd’hui presque des proverbes ou des mots que l’on glisse entre amis pour « faire bien ».
Audiard a marqué cet « Art Majeur » (clin d’oeil à Serge Gainsbourg). D’ailleurs n’a-t-il pas inspiré de jeunes auteurs tels que Bruno Solo pour Caméra Café et Alexandre Astier pour son génial Camelot ? On dit merci, cher Maître (et on s’incline, s’il vous plaît) car la liste est loin d’être terminée. Au théâtre, on a également les fameuses Brèves de comptoir de Jean-Marie Gouriot… Bon, promis, je m’arrête ici ! Avant de vous quitter, une dernière mise en garde : attention, chers lecteurs, au livre que vous tenez dans les mains. Quand un Cador est raconté par un autre Cador, il y a de quoi exploser façon puzzle !
À bon entendeur…
Illustrateur de Michel Audiard : L'homme à la casquette à carreaux qui en avait sous le capot (L'Article n°26)
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…
Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations
Cet essai parut initialement en 1967. Par l'auteur des Controverses du christianisme.…
Poète, romancier, critique, Hubert Juin n'appartient à aucune école.Son chant est ample, de haute lignée son langage. Poèmes à…