Dans une petite vallée, il y avait une grande montagne. À son sommet, dans un petit village, vivait Mariedl. Elle était si grande, si gigantesque, qu’elle n’était jamais tranquille : tous la dévisageaient et s’exclamaient à son passage.
Ricanements et moqueries étaient son lot quotidien. Alors, le jour où un petit homme moustachu apparut et lui proposa de rejoindre son cirque, Mariedl le suivit. Il l’emmènerait dans toutes les villes d’Europe, elle serait le clou de son spectacle !
Hélas, une fois sur scène, Mariedl déchanta. Tous les spectateurs la voyaient comme un monstre. Alors, avec ses nouveaux amis, l’homme-lion, la femme tatouée et Victor, l’être le plus fort du monde, elle mit au point un plan pour s’enfuir et vivre une vie heureuse.
Basé sur l’histoire vraie d’une jeune femme de la région du Tyrol, Mariedl, une histoire gigantesque est un récit passionnant, touchant, et une vraie réussite graphique.
Autrice et illustratrice de Mariedl, une histoire gigantesque
Laura SIMONATI, Mariedl. Une histoire gigantesque, Versant Sud jeunesse, 2022, 64 p., 17,90 €, ISBN : 9782930938608Dès la couverture de l’album, le lecteur sait à quoi s’attendre : il sera question d’une femme gigantesque, de fantaisie graphique et d’illustrations brutes. Dessus, Mariedl, à l’allure d’un A, vêtue d’un dirndl traditionnel et coiffée d’un chapeau tyrolien à plume rose, marche d’un (grand) pas décidé à travers une plaine sapinière vers un horizon que l’on ignore encore. Sur une ligne noire tracée parallèlement à son corps dégringolent les lettres du mot « gigantesque », un qualificatif dont la longueur correspond à la taille de l’héroïne.En effet, avant ses vingt ans,…
La collection Cloporte fait des petits et donne naissance au " Pttit Cloporte", des albums pour…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…