Auteur de Mal de mère
Née à Bruxelles, Élise Bussière est diplômée de philosophie (Louvain) et d’un DESS en Lettres appliquées aux techniques éditoriales et à la rédaction professionnelle (Université de la Sorbonne-Paris III).
Après avoir été stagiaire aux éditions Labor, elle débute sa carrière chez Gallimard à Paris, où elle travaille d’abord pour Éric Vigne (collection « nrf essais »), et ensuite pour Pierre Nora, membre de l’Académie française, dans le cadre des collections qu’il dirige. Elle rejoint ensuite Alice Éditions à Bruxelles où elle coordonne des collections coéditées avec la RTBF et les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Depuis une quinzaine d’années, elle exerce des fonctions en ressources humaines et en accompagnement des organisations.
Élise Bussière a publié deux romans: Je travaille à Paris et dors à Bruxelles en 2011 aux éditions Mols, enregistré aux éditions Autrement dit en 2012, et Mal de mère en 2018. Elle contribue occasionnellement à la revue Marginales et est secrétaire, depuis janvier 2016, de PEN club Belgique, une association qui oeuvre à promouvoir la littérature et défendre la liberté d’expression.
On le scande depuis plusieurs décennies : « La maternité doit être un choix libre et réfléchi. » Certes, mais avoir le choix, décider de devenir mère, se penser mère, entre immanence et liberté morale, nager dans les courants des « avoir un enfant, c’est formidable ! », du sacro-saint mythe de la bonne mère et des « cela va de soi » prétendument maternels ; choisir de donner la vie, se transformer en une jeune accouchée et sombrer, être engloutie… Un fait qui touche à l’indicible, une parole qui semble inaudible que le deuxième roman d’Élise Bussière libère.Le récit s’ouvre sur une coupure de presse du Miami News : Elizabeth Jones a disparu et on ne l’a pas retrouvée. Elle est probablement décédée. Derrière…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…
Amanda nous emmène sur un chemin forestier.«Nous sommes à la hauteur du…