En cette rentrée littéraire automnale où les publications affluent, le livre de Jean-Marc Ceci tombe comme une double surprise. Surprise inhérente à tout premier roman : personne (à part peut-être ses proches) n’attend l’auteur d’une première œuvre. Mais surprise, surtout, de découvrir ce Monsieur Origami par lequel Ceci entre en littérature – et à l’enseigne des éditions Gallimard, qui plus est. L’histoire est ténue. Parti en quête de la femme qu’il aime, Maître Kurogiku quitte le Japon et s’installe en Italie, dans une maison abandonnée où, solitaire, il pratique l’art ancestral de l’origami sur du papier, le washi, qu’il fabrique lui-même – d’où le surnom de Monsieur Origami qu’on lui donne alentour. Il y reçoit un jour la visite de Casparo…
Avec Les étoiles du silence, Jean-Marc Ceci déploie un roman chatoyant, aux croisées du récit d’apprentissage, du conte philosophique et du réalisme magique. Le lecteur suit du regard un enfant, Peihn, étranglé par une tristesse indicible, « étrange et inconsolable », qui lui coud les lèvres depuis trois ans. Observer le ciel et les autres, écouter le monde, apprendre à se connaitre, à être aimé et à s’aimer seront les différents pétales de sa magnifique floraison sonore.À la villa Mélisande, Peihn vit avec ses deux sœurs – Hannah et Clémentine –, son arrière-grand-mère et sa mère, deux femmes qui ont disparu symboliquement de la surface du globe. Figées dans le passé, la Girolama et Nathalie, n’ont pas de trajectoire présente. La première, assise depuis…