L’invention du marollien littéraire


L’apparition de l’argot dans la littérature constitue de longue date une irruption provocante du parler populaire. Les linguistes désignent comme des variations diastratiques les niveaux de langue se référant aux différents statuts (économique, social, culturel) des locuteurs et au contexte (social, référentiel, instrumental) de l’énonciation. Dès le Moyen Âge, des écrivains en font usage, comme Villon dans Le jargon et jobellin dudit Villon (1489), ou la littérature dite poissarde du XVIIIe siècle, censée imiter le parler des lavandières. Au XIXe siècle, c’est le vocabulaire des « classes dangereuses » qui fait irruption dans le roman-feuilleton, avec les Mystères de Paris d’Eugène Sue. Au XXe siècle, le langage des prisons, des truands, les argots des métiers, du sexe ou du jeu sont abondamment transposés, en particulier dans les genres littéraires visant un large public XX . Nombre de dictionnaires spécialisés ont recueilli ces termes et ces tournures.…

  lire la suite sur  REVUES.BE



À PROPOS DE L'AUTEUR
Paul Aron
Auteur de L’invention du marollien littéraire
Paul Aron est enseignant-chercheur de littérature belge et française. Docteur en philosophie et lettres de l'Université libre de Bruxelles, il est directeur de recherche au Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) et professeur de littérature et théorie littéraire à l'Université Libre de Bruxelles. Il s'intéresse à l'histoire de la vie littéraire, principalement des XIXe et XXe siècles, aux relations entre les arts et entre la presse et la littérature.


FIRST:marollien auteur écrivain siècle bruxellois théâtre revue personnage rue littérature succès sorte scène langage usage public pseudonyme pièce pays flamand directeur argot ami acteur - "L’invention du marollien littéraire"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Notes prises d'une lucarne suivi de Petit théâtre aux chandelles

Préface de Robert Frickx À propos du livre Les Notes prises d'une lucarne sont le produit d'un exercice quotidien qu'Hellens s'est imposé durant l'année 1917. On retrouve, dans ces textes en prose, d'une admirable sobriété, le reflet de la mutation que, sous l'influence de la lumière du Midi et des peintres qu'il fréquente alors (Matisse, Archipenko, Modigliani, André Lhote), l'art du poète subit après 1915. Quant au Petit théâtre aux chandelles , composé vers la même époque, il dénote un art très sûr de la scène, qui se concrétise notamment dans un mélange subtil d'érotisme, de légèreté et de cruauté. Mariant le badinage au cynisme, le théâtre d'Hellens fait penser tantôt à Marivaux, tantôt à Musset, mais il s'écarte de ce modèles dans certaines pièces qui, tel Massacrons les innocents, annonce l'univers baroque de…

Mon ami Paco

Paco est nouveau dans la classe de Claire. Les deux enfants ne tardent pas à se lier d'amitié et leur différence de couleur ne les…