La Pr. Laurence Ris est biologiste et cheffe du Service de neurosciences à l’Université de Mons (Belgique). Pierre Gillis est physicien, professeur honoraire à l’Université de Mons.
*
Pierre Gillis : La mortalité et la vie vont de pair, c’est presqu’un lieu commun. Ce thème est un des boulevards de la philosophie, mais les progrès des sciences du vivant ont suscité l’émergence d’ambitions un peu folles, ravivant des fantasmes de vie éternelle, dont les fondements se prétendent scientifiques. Il nous a paru indispensable d’éclairer notre lanterne à ce sujet, et qui mieux qu’une chercheuse dont les travaux sont à la pointe des neurosciences pouvait nous aider? Comment un être vivant pour-rait-il accéder à l’immortalité?
Laurence Ris : Théoriquement, de deux manières différentes: d’une part, en se mettant à l’abri de toutes les atteintes de l’environnement, ce qui prémunit du vieillissement, et d’autre…
Auteur de L'infinie longueur de l'immortalité
Rousseau, rescapé d’un attentat, se réveille couvert de bandelettes dans une chambre d’hôpital. Côté mémoire, c’est le blanc total. Question identité, il découvre sur ses papiers qu’il fait partie des “chiens”, tandis que les “chats” sont les réprouvés d’un monde violent et policier où les murs poussent le temps d’un songe. Commence alors une longue quête personnelle teintée de fantastique, tandis que les chats luttent pour leur liberté. Grâce à sa “mémoire blanche”, Rousseau va regarder le monde d’un œil neuf et peut-être, pouvoir le changer.…