Les oiseaux sans tête, c’est l’histoire improbable de la rencontre entre Blanche, la jeune narratrice et Daniel Deur, un meurtrier récidiviste belge alors en réinsertion, qui tua à 18 ans une femme, fut condamné à 12 ans de réclusion, puis tua un homme, un an et demi ans après sa libération, oubliant de lui voler son argent.
Encore troublée par cette rencontre des années après, Blanche, à défaut d’oublier Daniel Deur, tente de comprendre ce qui l’a conduit là. En se rendant sur les lieux et en jouant sur les points de vue, elle reconstitue le premier crime, nous fait retrouver son enfance dans des familles d’accueil, revivre sa première incarcération où le temps n’a plus court, son échange épistolaire passionné avec Luz, sa brève vie de couple avec une fille de l’Est, puis son second crime, minute après minute, et enfin son dernier procès, où la personnalité de Daniel se scinda littéralement sous les yeux de l’assistance. Elle met à jour une vie plate, banale, mais remplie d’imperceptibles phobies qui peuvent sans explication déborder Daniel ou s’apaiser.
Un roman terriblement pertinent qui, renonçant à «expliquer» le crime, choisit de restituer les mouvements les plus imperceptibles d’une vie, jusqu’au vertige.
Autrice de Les oiseaux sans tête
Hedwige Jeanmart nous revient quatre ans après son Prix Rossel. Blanès , premier roman au décalage subtil, se glissait sous le haut-patronage de Roberto Bolaño. Eva, en plein deuil d’une relation arrachée de façon abrupte, y croisait d’énigmatiques aficionados de l’auteur chilien et tentait de redonner du sens à sa vie.Ici, dès l’entame, Hedwige Jeanmart s’assure de créer un climat qui crisse, des lignes à l’inquiétude tangible et de nous prendre à rebrousse-poil du récit. Nous y suivrons donc d’abord Blanche, transbahutant depuis quelques années un irritant caillou mental, et presqu’agacée par sa propre démarche: « Elle n’est pas sûre qu’elle aimerait qu’on fasse ça avec sa vie à elle, aller voir, s’imaginer des choses. C’est un…
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