Né à Ixelles, le 5 août 1937. Père flamand et mère gaumaise. De son vrai nom :
José Maerevoet. José Moinaut commença par écrire des paroles de chansons pour Jacky Moulière, poulain d'Henri Salvador dans les années 60. Il publie alors des poèmes, et envisage de devenir auteur-interprète. Il quitte la Belgique pour s'installer à Paris. Puis, après son mariage (avec une Liégeoise rencontrée à Paris), il rentre à Bruxelles.Il a suivi des cours de dessin et de peinture aux Beaux-Arts, mais l'art pictural ne l'intéresse plus. Pour gagner sa vie, ou plus exactement son pain, il travaille dans le tirage de plans, et dit à qui veut l'entendre : Je tire mon planEn 1978, sort son premier 33 tours de 12 chansons, dont les musiques et les arrangements sont de José Véranne. Quelques titres : Mon général Gandhi, Méditation sur un enfant, J'ai toujours aimé les chats, Exode en Gaume. Quelques années plus tard, il publie un roman autobiographique : Un piano sur des nuages, encouragé par Michel Bataille qui en écrit la préface.En 1983, sort son second 33 tours : Contes à rebours, où l'on trouve une Lettre à Léo Ferré, une chanson intitulée Michel de Ghelderode, et surtout Le bo d'Buneau, dont la musique est de Jean-Claude Watrin. Il abandonnera cependant la chanson, se consacrant exclusivement à la littérature. En 1988, son recueil de nouvelles étranges: Chronique de l'ère du C.H.A.T est préfacé par Thomas Owen, ce qui l'encourage beaucoup.Ensuite, ce seront des essais : Histoire du chat et des hommes, en 1997, puis Histoire du chien et des hommes. Il correspond régulièrement avec des écrivains aussi différents que Philippe Ragueneau et Béatrix Beck, mais pour rien au monde ne veut remonter sur les planches. Désormais, cet oiseau-là a choisi la plume plutôt que le ramage. Mais il chante, encore et toujours, à sa façon. Sans doute espère-t-il correspondre au portrait tracé par Owen : José Moinaut est un drôle d'oiseau. Fine plume, mais âme sensible et fragile, il aurait très bien pu n'être qu'un oiseau pour le chat. Mais une force secrète l'habite et le galvanise. Il a pris du volume. Le voilà déjà pareil à une colombe annonciatrice des temps d'amour et de solidarité entre les hommes, les chats et tous les animaux du monde. Il s'envole, il grandit encore, il prend de la hauteur, il plane, il se laisse porter par le vent...José s'est éteint à Bruxelles le 29 avril 2008.