Et tu vas où ?— Je te l’ai dit : je n’en sais rien.Il se tut, mais cette fois je n’allais pas partir. Je sentais quelque chose dans sa voix (un tremblement, des sons plus rauques parfois) qu’il faisait attention à ne rien dire de trop. Qu’il surveillait ses mots. Et ce n’est pas l’usage quand deux garçons s’adressent la parole.— Je peux t’aider ?— M’aider à quoi ?— Je ne sais pas moi. Tu as l’air ennuyé.Cette rencontre imprévisible va bouleverser…
Auteur de Les coprins chevelus