Lequel de nous portera l’autre ?

RÉSUMÉ

Ce n’est pas Léonce qui surgit dans ma vie un jour de mars 2014. Pas encore lui. Mais un autre. Qu’il connaît. Ça, je ne le sais pas encore. Je ne sais rien de toute façon. Cet après-midi-là. Rien de Léonce. Rien de l’autre. Rien de cette incroyable rencontre qui m’attend.

Quand Violaine Lison reçoit en dépôt les carnets de Léonce Delaunoy, elle est frappée par la beauté et la force de l’écriture de ce jeune homme mobilisé comme brancardier lors de la Première Guerre mondiale.

Malgré l’horreur des tranchées, Léonce reste à la fois proche de la nature – décrivant comme personne les paysages, l’Yser, les oiseaux… – et de ses idéaux d’amitié. Le récit de la « guerre de Léonce » se déploie sous les yeux de Violaine. Pourtant, très vite elle sent que « quelque chose » ne va pas. Des manques apparaissent. Des incohérences. S’agit-il d’un faux, d’une retranscription ? Une forme d’enquête historique et littéraire commence…

Au fil de ses recherches, l’autrice retrouve les carnets originaux et comprend que le journal de Léonce a été recopié par Paul, un ami très proche de Léonce. Mais la retranscription est lacunaire. Les parties censurées parlent de l’absurdité de la guerre, du désespoir, de l’envie de mourir, mais aussi d’une amitié amoureuse pour Herman, troisième personnage de cette histoire.

Quel intérêt avait cette censure ? Faire de Léonce un héros ? Gommer l’amour porté à un autre homme ? Violaine ne tranche ni ne juge, elle tisse son récit entre les carnets, approche la vie de Léonce tout en racontant sa propre quête.

Lequel de nous portera l’autre ? est un récit polyphonique, où les voix de Léonce et de Violaine s’entremêlent, se répondent et se questionnent. Cent ans les séparent, pourtant le texte de Léonce Delaunoy résonne avec une modernité frappante. Et c’est tout l’art de Violaine Lison que de nous ancrer dans le réel tout en laissant une place à l’inattendu des mots. Il en naît une rencontre rare et précieuse.

L’enquête menée par Violaine Lison lui a permis de récolter de nombreux objets : carnets, boutons, lettres, mouchoir, éphémérides… Témoins de la vie de Léonce, ces objets ont été photographiés et intégrés au texte.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Violaine Lison

Autrice de Lequel de nous portera l’autre ?

Violaine Lison vit à Tournai. Elle a étudié la Philologie romane à Namur puis à Louvain-La-Neuve. Enseignante, elle tente de transmettre à ses élèves sa passion des lettres et de l’art. Avec eux, elle écrit des poèmes et des pièces de théâtre qu’elle met en scène (Hors-la-vie a paru aux Editions Lansman en 2015). La forêt, la mémoire, la trace, l’inattendu sont ses compagnons de marche. Avec eux, elle se crée et se creuse une langue où habiter.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Lequel de nous portera l’autre ?"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Le mouvement romantique en Belgique (1815-1850). II Vers un romantisme national

À propos du livre Nonum prematur in annum… L'exigeant précepte d'Horace a trouvé, cette fois, sa rigueur dépassée, puisque c'est de 1948 qu'est daté le premier tome du présent ouvrage. Bien malgré nous, il est vrai : des occupations professorales absorbantes, la maladie ensuite, puis de cruelles épreuves familiales ont, trop longtemps sans doute, retardé la rédaction, la mise au point et l'achèvement de ce tome II et dernier. On s'en excuse. Après un tel délai, peut-être n'est-il pas inutile de rappeler à cette place le dessein qui n'a pas cessé d'être le nôtre. C'est de poursuivre, dans le milieu belge, entre 1815 et 1850, une enquête attentive sur l'évolution des idées, des tendances et des réputations littéraires. La suivant à la trace, nous avons cherché à en préciser la marche dans les esprits et dans les écrits de ce temps. Revues et journaux, préfaces et critiques nous ont fourni l'essentiel de notre documentation. Nous avons tenu le plus grand compte des influences étrangères, et singulièrement de celle du romantisme français, dont la contrefaçon multiplie alors les oeuvres parmi nous. Et nous n'avons pas négligé de mesurer, quand il y avait lieu, les répercussions des événements politiques ou sociaux sur le devenir, en nos provinces, de la «chose littéraire». Notre propos a donc été, dans l'essentiel, l'étude d'un mouvement d'idées. On aurait tort de chercher ici un relevé complet des auteurs belges de l'époque romantique et un catalogue de leurs ouvrages. Nous avons, pour notre modeste part, essayé de tracer un tableau abrégé de cette époque de notre passé littéraire dans quelques chapitres de la grande Histoire illustrée des lettres françaises de Belgique, dont nous avons naguère dirigé la publication avec notre savant confrère et collègue, M. Joseph Hanse. On nous permettra d'y renvoyer. Ici, la production nationale nous intéresse avant tout dans la mesure où elle rend témoignage de la marche des idées littéraires ou en illustre le cheminement. Volontairement réduites au minimum, nos indications bibliographiques sont, strictement, celles des textes qui ont fourni nos citations ou autorisé nos conclusions. En d'autres termes, notre dessein a été ici, avant tout d'apporter une contribution valable à l'histoire des idées, er souhaitant qu'elle puisse servir à illustrer un jour ce que notre regretté maître Fernand Baldensperger appelait «une sorte de philosophie de la vie et du mouvement en littérature». Nous ne nous flattons pas d'y avoir réussi. Du moins espérons nous qu'on pourra trouver aux pages du présent tome, comme à celles du précédent, des citations nouvelles ou peu connue: et des témoignages inédits,…

Hubert Juin

Poète, romancier, critique, Hubert Juin n'appartient à aucune école.Son chant est ample, de haute lignée son langage. Poèmes à…