Le vent du boulet

RÉSUMÉ

Bruxelles, 1796. La ville, rattachée à la jeune République de France, vit au rythme révolutionnaire. Y débarque un étranger. Il ne possède qu’une adresse, celle d’une maison de la rue Neuve. Sa mère y habite mais il ne la connaît pas. Est-ce Barbe la cuisinière, Élisabeth l’ancienne nonne ou Anastasie la bourgeoise ?

L’histoire de ces trois femmes entraîne le lecteur dans le tourbillon d’autres destinées. Dans Bruxelles se côtoient de faux médecins et de vrais bouchers, des moniales superstitieuses et des servantes cupides, des fonctionnaires corrompus, des prostituées rêveuses, des élégants promeneurs de l’allée Verte, des scientifiques de génie, des soldats désabusés. Ils se raccrochent à l’immuable : l’humour, le genièvre et la pluie. Ils cherchent à s’adapter dans une société où toutes les valeurs viennent d’être redéfinies.

Avec Le vent du boulet, Nathalie Stalmans poursuit sa narration de l’histoire de Bruxelles à travers le quotidien des habitants d’une maison aujourd’hui classée. Elle nous plonge dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, une période mouvementée à la charnière de deux mondes.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Nathalie Stalmans

Autrice de Le vent du boulet

Nathalie Stalmans a étudié l’histoire. Elle est aujourd'hui enseignante. Ses romans prennent souvent pour cadre Bruxelles, où elle réside. L'un d'entre eux, Finis Terrae, a été nominé pour le Prix des Lycéens 2017
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Le Carnet et les Instants

Bruxelles et la Belgique subissent le poids de l’occupation par la République française. Rue Neuve, la maison cadastrée VIIe section n° 460-461 est occupée par deux familles : à gauche la famille Delberghe, à droite les Durand. Chacun de leurs membres est pris à sa façon dans les remous de cette époque troublée de l’instauration du nouveau régime. Nathalie Stalmans décrit ces différents destins, le plus souvent très durs, si pas tragiques. Les habitants des deux moitiés de la maison se croisent, sans plus. Pourtant, l’arrivée d’un Français de Lille, qui utilise un ordre de réquisition pour s’installer dans la demeure, va créer des liens insoupçonnés entre les habitants. Il n’est pas judicieux d’en dire plus ici pour préserver le plaisir de la découverte.


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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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