Le sceptre volé aux hommes ; suivi de La lumière reconquise

RÉSUMÉ
À l’exemple de J.H. Rosny, à qui une certaine filiation l’apparente en la matière, Henri-Jacques Proumen écrit, de loin en loin, des récits basés sur l’hypothèse d’une nouveauté insolite dans l’ordre naturel ou scientifique… C’est un scientifique quant à la formation. C’est ici une garantie. Mais comprenez-moi bien. Je ne veux pas dire seulement que son savoir donne au lecteur l’assurance d’être préservé contre toute élucubration incohérente. Je veux dire, en premier, que tout savant professe pour la science un tel respect, qu’il se répugne à jouer d’elle. Ce qui l’occupe, d’une façon dominante, lorsqu’il construit ses romans d’hypothèse, ce n’est pas le jeu même de l’hypothèse ; c’est l’étude de l’humanité. Il est, il demeure presque exclusivement un moraliste… Il veut, plus que tout autre, façonner ses romans d’hypothèse en manière d’apologues, et cela pour situer l’âme humaine dans l’univers des âmes. »
Maurice RENARD

 

     « La nature s’est montrée prodigue envers Henri-Jacques Proumen. Elle lui a accordé l’intelligence du savant, la finesse du critique, l’art de l’enseignement, le talent littéraire et jusqu’à la beauté visible. C’est beaucoup pour un seul homme. Avant tout, il est romancier, romancier brillant et de grande envergure… »
J. H. ROSNY

 

Le Passé du Futur

 

D’utopies en univers insolites,
les plus grands écrivains, ces rêveurs ont exploré des domaines
qui ne leur étaient pas accessibles.
Précurseurs ou visionnaires,
ils ont au fil de leurs pages imaginé
des mondes passionnants, des cieux étranges…
Par sa collection Grama se propose de vous faire découvrir
les textes étonnants de ces hommes qui s’interrogèrent
dans le passé sur le futur.
À PROPOS DES AUTEURS
Henri-Jacques Proumen

Auteur de Le sceptre volé aux hommes ; suivi de La lumière reconquise

Henri-Jacques Proumen (1879-1962)

Orginaire de Dison (Verviers), écrivain doublé d' un scientifique, aborde avec bonheur la plupart des genres littéraires. Dés 1925, il donne des récits de science-fiction et de fantastique. Peintre de la condition humaine.Poésie
  • Fables sur tout et sur rien, 1936
  • Aubes cruelles, 1942
  • Fables choisies, 1948
  • Romans
  • La pétaudière
  • Petites âmes
  • Le petit lapin de maman
  • Les transplantés chez albion
  • Totor et moi
  • Le ver dans le fruit
  • La suprême flambée
  • Sur le chemin des dieux, 1928
  • Le sceptre volé aux hommes, 1930
  • Eve proie des hommes-Roman de la femme préhistorique, 1934
  • Panache d'or et couette d' argent
  • Chrysos aux ailes de flamme
  • La brèche d'enfer, 1946
  • L'homme qui a été mangé et autre récits d'anticipation, 1950  
  • Contes et nouvelles
  • La noce des farfouillat
  • Le satyre de Vaumery et la nymphe de brouillard
  • La boîte aux marionnettes
  • Il pleut bergère
  • Le nez de mon oncle
  • Cupidon sans fard
  • Gens de la plèbe
  • Kiss aux yeux d' or
  • Le roi berlingot
  • Oeuvre scientifique
  • Les rayons x, le radium, les rayons N
  • La matière, l'éther, l'électricité
  • La décharge disruptive
  • Essai
  • Armes nouvelles dans une guerre future, 1950


  • Didier Lange

    Illustrateur de Le sceptre volé aux hommes ; suivi de La lumière reconquise

    Né le 31 mai 1958 à Choisy-le-Roi en France

    Graphisme, illustration, Ecole Froment, Paris Dessin, peinture, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris

    graphiste

    Je conçois avant tout l'illustration d'un livre comme une rencontre et un échange créatif avec un écrivain et un éditeur. Cela suscite en moi une réflexion sur la technique graphique et la conception des images. J'expose régulièrement mon travail de peintre et graveur, et collabore avec divers éditeurs (Duculot, Casterman, Gallimard) et revues (Le Soir, The Bulletin, ...).

    • 13, rue de l'Ordre
    • 1050 Bruxelles
    • belgique
    • +32 (0)2 646 37 98
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La vérité est que, en prose aussi bien qu'en vers, Marcel Thiry ne cesse pas un instant d'être poète, et que le regard posé sur le monde par le romancier et le nouvelliste a la même acuité, les mêmes qualités d'invention que celui de l'auteur des poèmes. C'est presque simultanément que se sont amorcées, vers les années vingt, les voies multiples qu'allait emprunter l'oeuvre littéraire de M. Thiry pendant plus de cinquante années : la voie de la poésie avec, en 1919, Le Coeur et les Sens mais surtout avec Toi qui pâlis au nom de Vancouver en 1924; la voie très diverse de l'écriture en prose avec, en 1922, un roman intitulé Le Goût du Malheur , un récit autobiographique paru en 1919, Soldats belges à l'armée russe , ou encore, en 1921, un court essai politique, Voir Grand. Quelques idées sur l'alliance française . Cet opuscule relève de cette branche très féconde de son activité littéraire que je n'étudierai pas mais qui témoigne que M. Thiry a participé aux événements de son temps aussi bien sur le plan de l'écriture que sur celui de l'action. On verra que j'ai tenté, aussi fréquemment que je l'ai pu, de situer en concordance les vers et la prose qui, à travers toute l'oeuvre, s'interpellent et se répondent. Le dialogue devient parfois à ce point étroit qu'il tend à l'unisson comme dans les Attouchements des sonnets de Shakespeare où commentaires critiques, traductions, transpositions poétiques participent d'une même rêverie qui prend conscience d'elle-même tantôt en prose, tantôt en vers, ou encore comme dans Marchands qui propose une alternance de poèmes et de nouvelles qui, groupés par deux, sont comme le double signifiant d'un même signifié. Il n'est pas rare de trouver ainsi de véritables doublets qui révèlent une source d'inspiration identique. Outre l'exemple de Marchands , on pourrait encore évoquer la nouvelle Simul qui apparaît comme une certaine occurrence de cette vérité générale et abstraite dont le poème de Vie Poésie qui porte le même titre recèle tous les possibles. Citons aussi le roman Voie-Lactée dont le dénouement rappelle un événement réel qui a aussi inspiré à M. Thiry la Prose des cellules He La. Je n'ai donc eu que l'embarras du choix pour placer en épigraphe à chaque chapitre quelques vers qui exprimaient ou confirmaient ce que l'analyse des oeuvres tentait de dégager. Bien sûr, la forme n'est pas indifférente, et même s'il y a concordance entre les thèmes et identité entre les motifs d'inspiration, il n'y a jamais équivalence : le recours à l'écriture en prose est une nécessité que la chose à dire, à la recherche d'un langage propre, impose pour son accession à l'existence. C'est précisément aux «rapports qui peuvent être décelés entre ces deux aspects» de l'activité littéraire de Marcel Thiry que Robert Vivier a consacré son Introduction aux récits en prose d'un poète qui préface l'édition originale des Nouvelles du Grand Possible . Cette étude d'une dizaine de pages constitue sans doute ce que l'on a écrit de plus fin et de plus éclairant sur les caractères spécifiques de l'oeuvre en prose; elle en arrive à formuler la proposition suivante : «Aussi ne doit-on pas s'étonner que, tout en gardant le vers pour l'examen immédiat et comme privé des émotions, il se soit décidé à en confier l'examen différé et public à la prose, avec tous les développements persuasifs et les détours didactiques dont elle offre la possibilité. Et sa narration accueillera dans la clarté de l'aventure signifiante plus d'un thème et d'une obsession dont son lyrisme s'était sourdement nourri.» Car, sans pour autant adopter la position extrême que défend, par exemple, Tzvetan Todorov dans son Introduction à la littérature fantastique, et qui consiste à affirmer que la poésie ne renvoie pas à un monde extérieur à elle-même, n'est pas représentative du monde sensible (et d'en déduire — j'y reviendrai dans la quatrième partie — que poésie et fantastique sont, pour cette raison, incompatibles), on peut cependant accepter comme relativement sûr que la traduction en termes de réalité ne s'opère pas de la même façon lors de la lecture d'un texte en prose ou d'un poème. C'est donc tout naturellement qu'un écrivain recourra à la prose, dont l'effet de réel est plus assuré, dont le caractère de vraisemblance est plus certain, chaque fois qu'il s'agira pour lui, essentiellement, d'interroger la réalité pour en solliciter les failles, d'analyser la condition humaine pour en déceler les contraintes ou en tester les latitudes. Le développement dans la durée permet l'épanouissement d'une idée, la mise à l'épreuve d'une hypothèse que la poésie aurait tendance à suspendre hors du réel et à cristalliser en objet de langage, pour les porter, en quelque sorte, à un degré supérieur d'existence, celui de la non-contingence. Il n'est sans doute pas sans intérêt de rappeler que, dans un discours académique dont l'objet était de définir la fonction du poème, M. Thiry n'a pas craint de reprendre à son compte, avec ce mélange d'audace et d'ironie envers lui-même qui caractérise nombre de ses communications, cette proposition de G. Benn et de T. S. Eliot pour qui la poésie n'a pas à communiquer et qui ne reconnaissent comme fonction du poème que celle d'être. La projection dans une histoire, l'incarnation par des personnages, la mise en situation dans un décor comme l'utilisation de procédés propres à la narration permettent une mise à distance qui favorise l'analyse et la spéculation et qui appelle en même temps une participation du lecteur. Parallèlement, on peut sans doute comprendre pourquoi presque toute l'oeuvre de fiction est de nature fantastique ou, dans les cas moins flagrants, teintée de fantastique. Car la création d'histoires où l'étrange et l'insolite ont leur part est aussi une manière de manifester ce désir de remettre en cause les structures du réel ou tout au moins de les interroger. Pour l'auteur d' Échec au Temps , la tentation de l'impossible est une constante et l'événement fantastique est le dernier refuge de l'espérance. Son oeuvre se nourrit à la fois de révolte et de nostalgie. Révolte contre l'irréversibilité du temps humain dans Échec au Temps , révolte contre le caractère irréparable de la mort qui sépare ceux qui s'aiment dans Nondum Jam Non , dans Distances , révolte contre l'injustice des choix imposés à l'homme dans Simul , révolte contre les tyrannies médiocres du commerce dans Marchands … Nostalgie du temps passé, du temps perdu, du temps d'avant la faute, nostalgie de tous les possibles non réalisés, de la liberté défendue, de la pureté impossible. Nostalgie complémentaire de la révolte et qui traverse toute l'oeuvre de Marcel Thiry comme un leitmotiv douloureux. Comme l'écrit Robert Vivier, «le thème secret et constant de Thiry, c'est évidemment l'amour anxieux du bonheur de vivre ou plus exactement peut-être le désir, perpétuellement menacé par la lucidité, de trouver du bonheur à vivre». Où trouver, où retrouver un bonheur que la vie interdit sinon dans la grande surprise du hasard qui suspendrait les lois du monde? 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