Saadi a écrit ce joyau de la poésie soufie au XIIIe siècle, quelque part en Perse.
Comme tous les grands textes, il semble avoir été écrit hier pour répondre à nos interrogations d’aujourd’hui, à nos inquiétudes aussi.
Les contes qu’on trouve dans le « Jardin des Roses » se retrouvent bien sûr aussi dans d’autres traditions et d’autres contrées, unis par un lien mystérieux et souterrain.
Les histoires voyagent de peuple en peuple et ne connaissent pas de frontières.
Elles n’appartiennent à personne et nul ne peut se les approprier.
Et quand elles tombent dans l’oubli à un endroit, elles ressuscitent aussitôt à un autre, comme par magie. Une vie secrète les perpétue.
Ces histoires viennent parfois du fond des âges. Sans doute de l’obscurité.
Les auteurs en sont souvent anonymes ; on ne les connaît pas ou si peu, comme Homère.
Une chose demeure : la parole a toujours trouvé obstinément, comme une rivière entêtée, un chemin sinueux, pour se faufiler d’une bouche vers une oreille.
Auteur de Le jardin des roses
Ce recueil comporte une nouvelle de Réjane Peigny, 'Amina danse', une nouvelle de Francis Dannemark, 'Les pluies passées', et 'Le jour se lève encore', poème à quatre mains commandé par Gil Jouanard pour 'Mille ans après l'an mil', volume collectif publié chez Climats…