Le discernement est sans doute ce qui caractérise le mieux cette forme d’«esprit de finesse» déployé par l’auteur à l’égard d’un art qui éclôt sous ses yeux. Écrits de circonstance, ces quatre textes, qui jalonnent un parcours critique de l’art de notre temps, ne laissent cependant d’être intempestifs.
C’est que, se tenant à égale distance de l’emballement de la mode et de la suspicion qui empêchent pareillement de regarder ce qui se donne à voir, la bienveillance critique de l’historien de l’art lui permet de brosser un tableau tout à la fois passionnant et d’une grande intelligence d’un art dont le prix tient au fait qu’il se cherche. Loin de se perdre pour autant, comme certains tentent de le faire accroire, l’art se tient toujours, au delà de l’actualité condamnée à la caducité, dans la sphère utopique d’un monde de pure présence à vivre, un libre espace de respiration.
Auteur de L'art au présent : Regards sur un demi-siècle (1960-1990)
Ecrire après Auschwitz : Jorge Semprun, Primo Levi, Jean Cayrol, Imre Kertesz
"Écrire après Auschwitz ? Comment imaginer écrire, nommer l'innommable ? Pierre Mertens nous invite à lire ces auteurs qui, revenus des camps de la mort, ont pris la parole. Il se penche autant sur leur façon de la prendre que sur leur mise en mots de l'abject. Si, pour le philosophe Adorno, "l'art - et plus particulièrement la poésie - apparaissait comme impensable après Auschwitz", des auteurs ont pris le parti contraire : Paul Celan, Primo Levi, Robert Antelme, Jean Cayrol, Jorge Semprun, Micheline Maurel, Soazig Aaron et enfin Imre Kertész, récemment consacré par le Jury du prix Nobel. Chacun de ces auteurs a écrit les camps en un langage propre et, paradoxalement, certains de ces passages par la fiction restituent plus de vérité encore qu'un témoignage." (Quatrième de couverture.) Le texte d'une conférence prononcée par l'auteur à Bruxelles lors d'une séance des Midis de la Poésie.Écrire après Auschwitz ? Comment imaginer écrire, nommer l'innommable ? Pierre Mertens nous invite à lire ces auteurs qui, revenus des camps de la mort, ont pris la parole. Il se penche autant sur leur façon de la prendre que sur leur mise en mots de l'abject. Si, pour le philosophe Adorno, "l'art - et plus particulièrement la poésie - apparaissait comme impensable après Auschwitz", des auteurs ont pris le parti contraire : Paul Celan, Primo Levi, Robert Antelme, Jean Cayrol, Jorge Semprun, Micheline Maurel, Soazig Aaron et enfin Imre Kertész, récemment consacré par le Jury du prix Nobel. Chacun de ces auteurs a écrit les camps en un langage propre et, paradoxalement, certains de ces passages par la fiction restituent…