Le discernement est sans doute ce qui caractérise le mieux cette forme d’«esprit de finesse» déployé par l’auteur à l’égard d’un art qui éclôt sous ses yeux. Écrits de circonstance, ces quatre textes, qui jalonnent un parcours critique de l’art de notre temps, ne laissent cependant d’être intempestifs.
C’est que, se tenant à égale distance de l’emballement de la mode et de la suspicion qui empêchent pareillement de regarder ce qui se donne à voir, la bienveillance critique de l’historien de l’art lui permet de brosser un tableau tout à la fois passionnant et d’une grande intelligence d’un art dont le prix tient au fait qu’il se cherche. Loin de se perdre pour autant, comme certains tentent de le faire accroire, l’art se tient toujours, au delà de l’actualité condamnée à la caducité, dans la sphère utopique d’un monde de pure présence à vivre, un libre espace de respiration.
Auteur de L'art au présent : Regards sur un demi-siècle (1960-1990)
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…