Je t’ai perdu, papa. Je n’entendrai plus ta voix, c’est ce qui me chagrine le plus. Comment parler de toi au passé ? Tu étais, tu voulais, tu vivais.
Nous y sommes, papa, à ce soir de défaite que Camus décrivait. Ce soir où l’éclipse plonge l’Homme dans l’obscurité. Son pays, le tien, y retournerai-je un jour, sans toi ? Les lettres de mon livre algérien s’effacent, se noient comme un parchemin qui prend l’eau…
Autrice de La valisette de mon père