Sous la forme hybride du carnet de voyage et de la bande dessinée, La Tentation nous emmène sur la route de la soie. D’Iran au Pakistan, au travers de ses rencontres et de ses amitiés, Renaud De Heyn nous raconte sa découverte de la culture islamique. Dans les tons bruns et bleus, mélant croquis et documents glanés au fil de son périple, il rend, dans ce premier volet de sa trilogie, l’atmosphère, la lumière et ses impressions d’un voyage aux confins du Moyen Orient.
Auteur et illustrateur de La tentation : Carnet de voyage au Pakistan (tome 1)
Renaud De Heyn, né le 25 juillet 1972 à Bruxelles, est un plasticien, auteur de bande dessinée, illustrateur, graphiste, dessinateur et enseignant belge francophone.
Son père, médecin et amateur de bande dessinée, partage très vite avec lui son goût pour le dessin. Dès ses quinze ans, Renaud De Heyn réalise ses premiers croquis de voyage et s'exerce à la photo lors de voyages lointains avec sa famille, avant d'entamer des études secondaires artistiques de transition aux Instituts Saint-Luc en arts de l'image.
A l'issue de ses secondaires artistiques en 1990, il effectue son premier voyage en solitaire au Sénégal avant de créer avec Christophe Poot, Damien Rocour et Michel Squarci, qui entament eux aussi des études supérieures artistiques en bande dessinée ou en illustration aux Instituts Saint Luc, leur premier atelier collectif.
En 1992, dès la parution du n° 0 de La Cinquième Couche, il rejoint le groupe pour préparer la publication suivante avec Vincent Dutreuil, Nicholas Wood, Damien Rocour, Christophe Poot, Xavier Löwenthal, Sébastien Kempenaers, Michel Squarci et Sarah Masson où paraît en 1994 La partie d'échec.
En 1994, son graduat de bande dessinée en poche, il suit la formation pédagogique du CAP, entame sa première année de cours de promotion sociale en scénographie et Régie de plateau et participe avec la Cinquième Couche à une exposition dans le cadre du festival d'Angoulême qui présente « la bande dessinée indépendante », aux côtés de l'Association, Amok, Fréon et Ego Comme X.
En 1995, il quitte la Belgique en stop. Il écrit et dessine tous les jours sur les routes de Turquie, de Syrie, d'Iran, du Pakistan, d'Inde, du Népal et de Chine avant de revenir en Europe depuis Pékin avec le transsibérien. Durant ce voyage d'une année, l'envie de réaliser un récit pour La Cinquième Couche le conduit sur les rives du Gange à Varanasi, où il accumule durant près de deux mois, dessins et écrits qui constitueront Bénares 1996 publiés dans le n° 4 du collectif au printemps 1997, peu après son retour à Bruxelles. Il reprend alors ses études en scénographie pour une année supplémentaire avant de se consacrer à la bande dessinée et aux éditions La Cinquième Couche.
Cette même année 1997, il commence à travailler en tant qu'enseignant et éducateur dans l'enseignement secondaire et continue de voyager. Il retourne au Pakistan en 98 pour réunir davantage de dessins en vue de raconter ce qu'il y a vécu. Avec La Cinquième Couche, il se familiarise avec l'édition et scénographie deux expositions pour la troisième édition d'Autarcic Comics aux Halles de Schaerbeek en 1997 et pour l'exposition « Rencontres autour de la bande dessinée contemporaine » dans le cadre de la Fureur de Lire en 1999. Le premier volume de La Tentation, carnet de voyage au Pakistan paraît en mai 2002. Entre bande dessinée documentaire et carnet de voyage, Renaud De Heyn combine les documents et dessins glanés lors de ses séjours avec des planches de bande dessinée en couleurs directes, pour témoigner d'une expérience vécue.
En 2002, il est envoyé deux ans en mission de coopération belgo-marocaine à la suite de Denis Larue. Il y finalise la création d'une section bande dessinée au sein de l'Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, y participe à la création des Premières Rencontres Internationales de la bande dessinée de Tétouan, forme ses successeurs et assure le suivi de deux numéros de la revue Chouf ! qui présente les travaux de ses étudiants. En 2003, Renaud De Heyn est nominé pour le prix de la jeune création bruxelloise avec la parution du deuxième tome de La Tentation alors qu'il vit au Maroc. À son retour à Bruxelles, fin de l'été 2004, il abandonne définitivement la gestion des éditions La Cinquième Couche pour se consacrer au troisième et dernier volume de La Tentation avec le soutien de bourses d'aide à la création du CNL et de la Communauté Française de Belgique. La Tentation #3 paraît en 2006. Une exposition dans les caves des Halles Saint-Géry à l'occasion de la sortie de ce dernier volume marque l'aboutissement de sept ans de travail. En 2007, outre sa participation à l'exposition collective l'Orientalisme dans la bande dessinée à la fondation Raymond Leblanc, l'Institut Royal des Sciences Naturelles lui commande quatre dioramas illustrant la découverte des iguanodons. Casterman lui ouvre les portes de son catalogue en 2010 avec Vent Debout, une adaptation littéraire du roman Le Nègre du Narcisse de Joseph Conrad. Parallèlement à ce récit maritime, il étudie les lumières du ciel dans une série de dessins à l'encre, publiés quotidiennement durant un an sur le site Grandpapier, parmi d'autres dessins et courts récits, avant d'être édités sur papier en 2013 par les éditions 13 avril.
L'exposition Génération Spontanée présentant les différents groupes belges de bande dessinée contemporaine a lieu au festival d'Angoulême en 2010 et tourne à Genève, à Aix-en-provence, à Paris et Bruxelles. La découverte de la revue XXI en 2010 est une révélation. Cette revue de grands reportages illustrés, premier mook francophone, initie une rubrique de reportages en bande dessinée. Patrick de Saint Exupéry, fondateur et rédacteur en chef de la revue, l'envoie dans le Rif marocain rencontrer les cultivateurs de haschisch et réaliser La Route du Kif, paru dans le n° 14 de XXI en 2011. Soraïa, édité chez Casterman en 2012, pour lequel il obtient le prix de la fondation Laurence Trân, vient compléter un portrait sombre du Nord marocain par une fiction dramatique basée sur des faits réels. La traduction du réel dans un souci de transmission s'affirme comme une des préoccupations majeures de Renaud De Heyn. Outre diverses collaborations avec la presse belge, il se consacre dès lors aux reportages de 30 pages largement diffusés pour la revue XXI. L'évadé de la secte (2013, N° 23 de la revue XXI) y raconte le parcours d'un ancien scientologue et décrit les dérives sectaires, puis, en 2014, alors qu'il parcourt et dessine la frontière de la région bruxelloise, la rencontre d'opposants à la construction du plus grand centre pénitentiaire de Belgique sur une ZAD bruxelloise l'amène à enquêter sur la prison. La politique carcérale belge, régulièrement condamnée par les instances internationales, est questionnée dans Carceropolis (revue XXI n°40, 2017). L'exposition Sortir de l'enfermement au Point Culture du Botanique, à Bruxelles, rassemble ses dessins de paysages bruxellois, ses croquis en milieu carcéral et les planches de Carceropolis. En 2015, engagé à l'Académie des arts visuels de Molenbeek pour donner le cours pluridisciplinaire Narration graphique et microédition, il y développe son intérêt pour les arts du livre. Après le changement de direction éditoriale de la revue XXI, son projet documentaire Semences sous influences est lauréat de la bourse Brouillon d'un rêve de la SCAM, et obtient, à sa parution en 2022 chez La boîte à bulles, le prix BD nature 2023 pour le festivalBD Perros Guirec, est nominé au prix 2022 pour la transparence et l'éthique de l'Observatoire de l'éthique publique et Transparency France, nominé au prix Centre Val de Loire du festival BD BOUM 2022 de Blois et sélectionné pour le prix Mange, Livre! 2022. Il y décrit le long combat mené par les semenciers artisanaux face au lobbying agro-industriel auprès des institutions françaises et européennes pour la légalisation de la vente des semences anciennes. Depuis l'été 2022, Renaud De Heyn se concentre sur le dessin de paysage et la problématique environnementale. Dans ses dessins panoramiques réalisés in situ, il explore à travers différents dispositifs la relation induite par la représentation entre le spectateur et l'environnement. Trois de ces Panoramiques In Situ sont déclinés en livres d'artistes en 2023 à l'occasion de l'exposition In Situ dans la galerie We Insist à Bruxelles.
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