Au fil des années, Henry Bauchau s’est construit l’image d’un grand sage en paix avec lui-même. Néanmoins, une grande violence ressort tant de son parcours, avant son entrée en littérature, que de la lecture de ses œuvres, et ce même quand le sujet ne semblait pas s’y prêter. Il s’agira donc de revenir sur l’un et l’autre afin de déterminer qui est réellement Bauchau derrière « Bauchau » et comment il a pu faire illusion
Interrogeant la construction, par l’auteur lui-même et par ses critiques, de la figure du sage, Coralie Cabu creuse en deçà de cette projection posturale qui, s’imposant de façon quasi hégémonique, a lissé les contradictions, les ambiguïtés de sa trajectoire existentielle et de son œuvre. Comment les discours, les propositions métadiscursives, les journaux d’Henry Bauchau (1913-2012), sa pratique psychanalytique, la quête de la sagesse qu’illustrent nombre de ses personnages ont-ils peu à peu verrouillé l’horizon de réception de son œuvre, désormais approchée sous la focale du grand sage arrivé à résipiscence ?Un double geste, en deux temps, sous-tend La (re)construction d’Henry Bauchau : l’étude tout…
Répertoire des thèmes de l'écrivain gaumais : la maison, le chemin, l'enfance, le temps passé, la civilisation orale disparue,…
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…