La petite


RÉSUMÉ

La petite n’a qu’un nom. Celui de la famille du père qui est sous-préfet et dont on l’appelle à l’école comme au-devant d’une terreur. Haubert. Elle garde les mains en poche pour cacher qu’elles tremblent. En province, il vaut mieux n’être pas l’enfant du sous-préfet. C’est dans les Vosges, une terre noire plantée de conifères. La pluie fait partie du souvenir. La terre est imbibée d’eau chaque fois nouvelle. La maison des parents de la petite s’élève au-dessus des maisons basses. Elle s’en isole aussi par de hauts murs gris.

 

De son enfance dans les Vosges, la petite garde quelques souvenirs, et surtout des blessures : le premier jour d’école, le maquillage de craie que l’instituteur lui fit sur l’estrade, les railleries des camarades de classe, les insultes. Et sa réaction muette, sa stupeur, son immobilité face à la violence du monde, ses années perdues. Prostrée au fond de la classe, la petite se taît. Puis la famille déménage. Et la petite poursuit sa vie, devient femme, et traîne toute sa vie ses blessures silencieuses, au gré des voyages.

Ce texte de Pascale Tison dit nos traumatismes d’enfance, dont nous ne pouvons nous dépétrer. La pudeur de l’écriture croise la violence des blessures anciennes.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Pascale Tison
Auteur de La petite

Après des études en Philosophie et Lettres aux universités de Liège puis de Paris VII, c'est comme journaliste que Pascale Tison a écrit ses premiers textes sur le théâtre, l'art et la danse dans Les saisons de la Danse, Ballett International, Le magazine littéraire,... Son amour des mots l'amène à une audition de cinéma à l'issue de laquelle elle travaillera comme comédienne avec Jacques Doillon et Marion Hänsel. Ses deux pièces de théâtre, La rapporteuse et La chute des âmes, publiées chez Lansman et qu'elle a elle-même portées à la scène, ont respectivement reçu le prix Promotion-théâtre et le prix Charles Plisnier. La mélancolie du libraire, créée à Dunkerque dans une mise en scène signée Vincent Goethals, est sa troisième pièce, publiée chez Lansman. La rapporteuse a été en janvier 2002 l'objet d'une nouvelle mise en scène en France sous la houlette de Fred Personne. Son premier roman, Le velours de Prague,(Les éperonniers) est finaliste au prix Rossel 1996. Son deuxième roman, La joie des autres, est publié en 2002 aux éditions L'esperluète. Sa dernière pièce de théâtre Dis-moi que je t'aime est publiée chez Emile Lansman en 2004 et a été donnée plusieurs fois en lecture. Elle est aujourd'hui réalisatrice à la RTBF où elle est responsable de la création radiophonique sur La première; dans ce cadre, elle est productrice de l'émission "Par Ouï-Dire". Pour la radio, elle a obtenu deux fois le Grand Prix Paul Gilson de la Communauté des Radios Francophones Publiques pour L'ombre du son en 1997 et Parole donnée aux animaux en 2000.


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