La mélancolie est blanche



À PROPOS DE L'AUTEUR
Françoise Lalande
Auteur de La mélancolie est blanche
Dès l'origine, c'est-à-dire dès la naissance, il y a une impression d'étrangeté, comme si je m'étais trompée de planète, il y a une silencieuse stupéfaction, d'abord devant mes familles, maternelle et paternelle, étonnement parfois horrifié qui s'est étendu au monde entier, "est-ce ainsi que les hommes vivent ?", alors, et c'est une nécessité, j'écris le monde qui est le nôtre, parce qu'il renvoie à mon monde intérieur, j'écris la souffrance des autres, parce qu'elle renvoie à mon monde intime, il y a en moi une petite fille qui pleure, donc écrire, sur le mal, non pour affaiblir les cœurs, mais au contraire pour les affermir, étant convaincue que toute vie est, bien entendu, un processus de construction, et que chacun de mes livres est une pierre à l'édifice humain, depuis les poèmes de "La Fumeterre" jusqu'à la trilogie des nouvelles "L 'Homme qui aimait", "Moi aussi j'ai une histoire", "Ils venaient du Nord", en attendant le roman qui embrassera tout cela et qui s'intitulera "L'Amour du monde". Je ne crois pas en une littérature des bons sentiments, en une littérature bourgeoise. Que je sois née en Ardenne, dans la maison de mon grand père maternel, pendant la guerre, constitue un fait de première importance et, en même temps, n'a pas la moindre importance.ec Première importance parce que cette caractéristique de ma petite histoire personnelle crée mon mythe familial et nourrit mon écriture. Un questionnement sur les origines, une révolte devant les petits et grands crimes des familles : le sujet est, pour moi, inépuisable. Tous mes romans et mes nouvelles prennent ces thématiques à pleine plume. Le lieu et la date de ma naissance n'ont pas la moindre importance parce que, en réalité, je suis une bruxelloise nomade, contemporaine de mon temps. Je me suis adaptée au mieux à la Capitale du Petit Royaume. Après avoir vécu en Afrique et en Amérique latine, j'y suis revenue. C'est ma ville. J'y suis comme un poisson dans l'eau. Mais, parfois, je trouve que l'eau est trop trouble, ce qui me donne l'envie d'aller voir ailleurs. D'aller vivre ailleurs. Je suis plus curieuse qu'un chat de la vie des autres. D'ailleurs, j'ai une valise prête en permanence, si pas dans ma chambre, au moins dans ma tête. Alors, je parle de ceux qui sont partis, eux aussi : Rousseau, Rimbaud, Dotremont. Des poètes chercheurs de bonheur. Des marginaux, des rebelles. Et des femmes qui ont eu des vies difficiles, mais qui ont fait face, qui ont eu le courage de vivre : Alma Mahler, Madame Rimbaud. Là, dans ces textes, j'ai voulu abattre des clichés. D'une façon générale, mon écriture fait la chasse aux évidences qui mentent et aux injustices qui tuent. 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Claude Simon, L'Acacia Marguerite Duras, La Douleur 3 LIVRES DE MA BIBLIOGRAPHIE L 'Homme qui aimait Moi aussi j'ai une histoire Ils venaient du Nord _

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