Quand le brouillard se lève sur les marais, on croit entendre beaucoup de choses. Souvent, ce n’est que le vent, mais pas toujours… Quand la nuit vous craignez qu’un monstre soit caché sous votre lit, vous n’avez pas tort d’avoir peur; il y en a un…
Après la mort de ses parents, la petite Cybèle vient vivre chez son étrange grand-mère, au bord des marais, dans la maison où rêvent les arbres. Et les rêves des arbres prennent vie, ils deviennent des papillons ou des oiseaux, comme cet adorable macareux joufflu qui vient rassurer Cybèle les nuits de terreur. Mais un jour, finis les rêves de douceur et de beauté. Excédés par l’attitude des hommes, les arbres se mettent à faire des cauchemars. Alors ils reprennent tout ce qui était leur création : la maison, la grand-mère elle-même, qui n’était qu’un rêve d’arbre. Et bientôt ce sera pire, en raison de la mémoire du bois, le papier aussi nous rejettera, les livres s’effaceront, l’encre s’écoulera, laissant des pages vierges..
Auteur et illustrateur de La Maison où rêvent les arbres
Après La mort sur le bûcher , qui plantait le décor, ce deuxième volume nous montre la…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…