Ombret, 1920. Un village perdu du centre de la France, où une odeur de pourriture sort constamment du sol, où la terre est soit boue soit poussière. Les anciens Poilus sont rentrés chez eux et le retour de certains a ranimé de vieilles haines et a peut-être réveillé une ancienne malédiction. Étienne a survécu à la guerre et au camp de prisonniers. Quand il rentre à Ombret, il retrouve Marthe la brune avec qui il a correspondu pendant la guerre, et ils vivent ensemble. Marthe la blonde, la rivale, est persuadée que la Brune a oeuvre contre elle pour lui voler son fiancé. Elle n’entend pas se laisser faire et emporte dans son sillage de haine les pires commères du village. Les vengeances seront terribles. L’obscur père Catalin, appelé à la rescousse par les villageois, pourra-t-il dénouer le conflit ? Surtout que, dans l’ombre, l’étrange cantonnier Raoul et l’intrigant maire Léonil poursuivent leurs propres objectifs cachés.
Auteur de La longue nuit de l'humanité
Si le titre est déclamatoire, La longue nuit de l’humanité est un premier roman réussi ayant plus de corps que de cœur. Tant d’un point de vue littéraire que du nombre de victimes. D’une encre énergique, sans fioritures quoiqu’épicée de jolis traits d’écriture, Benoît Demonty file les tranchées de la Grande Guerre au rythme cardiaque des poilus. Et même si, ni l’auteur né en 1974, ni le lecteur ne sont plus en mesure de véritablement saisir les événements, l’action, la narration et les horreurs qui s’y répandent impressionnent. Davantage qu’au cinéma par exemple, lorsqu’on pense notamment à 1917 de Sam Mendes relevant plus de la performance technique que de l’épique souffrance des soldats. Force donc de l’évocation sur l’image.Les gestes affectaient…
Le narrateur, Lejeune, est sorti sans éclat d'une école de beaux-arts…
Immenses pelouses bondées au moindre centimètre carré occupé, glacières bleues sur nappes…
Pendant que Cédric commençait le montage de la garde-robe, Karine est allée dans la salle de bains. Elle s'est…