Auteur de La Cité des Fleurs fanées
La Cité des Fleurs Fanées raconte le quotidien d’une classe de troisième, élèves aussi bien que professeurs. La trame du récit est faite de passages de différents journaux intimes, de messages électroniques, de SMS, d’extraits de chats et de blogs… On y voit les élèves se mobiliser pour qu’une élève musulmane puisse participer à un court séjour, un jeune génie des maths se faire…
Varsovie, octobre 1940. Le quartier dans lequel vit Misja, sa sœur et ses parents, est transformé, sous l’occupation nazie, en ghetto. Tous les Juifs de la ville et de ses environs y sont enfermés. Les maladies, la faim et les expulsions éliminent lentement mais sûrement la population. Misja, lui, refuse la situation, il ne veut pas se laisser emmener à l’abattoir comme un agneau… Avec quelquesLire la suite « Nous n’étions pas malades quand ils ont érigé le mur. Nous sommes tombés malades parce qu’ils ont érigé le mur. » (p. 14) 1940, Varsovie. Misja est un jeune Juif enfermé dans le ghetto avec sa famille. Au contraire de son père, médecin qui aide à l’intérieur des murs, Misja a soif de liberté et de résistance. Il prend l’habitude de sortir par les égouts, afin de ramener à manger pour sa famille. Jusqu’au jour où sa petite sœur, voulant l’imiter, ne revient jamais… Mais la rage de Misja refait surface. Il participe à l’insurrection de 1943 en compagnie de Mordechai Anielewicz. Si l’issue du combat contre les Allemands est un échec, la fin complètement ouverte du roman est laissée à l’interprétation du lecteur… Il y a les coups, le feu, la crasse, la maladie. Mais plus que tout, il y a la faim, presque un symbole de vie en soi face à la mort. Aline Sax opte pour un récit en « je » de Misja, qui s’attache à décrire en des mots précis le présent. Mieux vaut ne pas laisser place aux regrets pour survivre. Quant à l’espoir, Misja le prend en main, avec des hésitations (la disparition de la sœur) mais une volonté profonde au fil des ans : tout se passe comme si le héros n’avait pas le choix de la résistance, qu’elle s’imposait à lui. Sur ce texte court et choquant, la mise en page rajoute de la force. C’est un mot unique sur une page noire, c’est la mise en regard d’une page blanche truffée de propagande et d’une page noire très réaliste, etc. Les dessins sombres, des entrelacs de traits presque rageurs, composent des visages et des corps aigus, maigres. Régulièrement, le dessinateur se contente de mains ouvertes, de poings serrés. Si l’ouvrage se lit relativement vite, il hante longtemps… et frappe par son actualité, encore et toujours.…
Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler…