L’auteur du Prix Malarmé en 2015 pour La Perte du temps nous ouvre une nouvelle fois les portes du mystère humain.
“Arrivé tard, pour presque aussitôt disparaître, l’être humain se retrouve devant le tricot quantique et la pelote des planètes, comme son ancêtre lointain sur le seuil de sa grotte, à contempler la chute de la Grande Roue du firmament nocturne… Et l’on en revient, de la même façon, à l’enfant que l’on est resté, lorsqu’on se rassemblait autour du grand fournil, pour cuire dans la même flambée du samedi les baguettes, les miches pour la semaine, les croissants, les tartes en roue de brouette du dimanche… et chauffer l’eau du tub où, tour à tour, la famille prendrait son bain jusqu’au déshabillage enjoué des sœurs, des petites cousines, et leurs rires devant le jeune ado rougissant ! La Grande Aventure est là, dans le poème près des choses et des gens, car nous n’aurons rien d’autre à absorber, pendant l’épopée obscure de la matière de l’âme et de l’instant lumineux de l’amour.”
Auteur de La Chute de la grande roue