La carte des regrets


RÉSUMÉ

Suicide, assassinat, mort accidentelle ? Les circonstances de la mort de Véronique Verbruggen sur un sentier des Cévennes n’auraient pas valu plus de quelques lignes dans la presse si la victime n’avait pas été une éditrice reconnue. Deux hommes s’interrogent et partagent un même chagrin : Daniel Meyer, son mari, ophtalmologue, et Titus Séguier, son amant, cinéaste qui jusqu’au bout aura attendu qu’elle vienne partager sa vie.

Pour Daniel, rien n’est jamais venu troubler les vingt ans de vie commune avec sa femme, qu’il aime indéfectiblement. Quant à Titus, dépossédé de son amour, il hésite entre se taire par respect des convenances ou élever à Véronique un « testament amoureux » cinématographique, en poursuivant le projet entamé avec elle avant sa disparition.

Il y a aussi Mina, la fille de Véronique, vingt et un ans, née d’un premier amour. Trop de sous-entendus, d’indices qui ne trouvent pas leur place dans le puzzle familial… Qui était cette mère dont les tourments se lisaient en filigrane ? Demander des éclaircissements à son beau-père serait si douloureux pour Daniel… Alors Mina remonte la trace de Titus Séguier. Elle découvre la complexité d’une mère écartelée, celle des sentiments, et comprend qu’on ne connait jamais tout à fait cet autre qui nous semblait si proche.

Derrière le vernis des apparences, le portrait bouleversant d’une femme qui ne pouvait pas choisir. Nathalie Skowronek dit avec une grande subtilité les différentes facettes de l’amour et comment si les époques changent, les écartèlements du cœur demeurent.

Écouter un extrait :


PRIX
  Prix Coup de coeur Les Grenades RTBF 2020  Prix de littérature de l'Union européenne 2020

À PROPOS DE L'AUTEUR
Nathalie Skowronek
Auteur de La carte des regrets
Nathalie Skowronek est née à Bruxelles en 1973. Après une agrégation de lettres, elle travaille dans l’édition puis pendant sept ans dans le prêt-à-porter pour femmes. Elle revient à la littérature en 2004 en créant la collection « La Plume et le Pinceau » pour les éditions Complexe. Elle publie son premier roman, Karen et moi (Arléa, 2011), à trente-sept ans, premier volet d'une trilogie familiale qui nous mène des shtetls de Pologne jusqu'au Sentier en passant par Auschwitz. Suivront Max, en apparence (Arléa, 2013) et Un monde sur mesure (Grasset, 2017). En 2015, elle fait paraître un essai, La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015) en lien avec son histoire. Son prochain roman, La carte des regrets, paraîtra en février 2020 aux éditions Grasset.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Nathalie SKOWRONEK, La carte des regrets, Grasset, 2020, 144 p., 16 € / ePub : 10.99 €, ISBN : 978-2-246-82151-9 Dans ses romans précédents, Nathalie Skowronek explorait l’histoire de sa famille, à la recherche de ce qui pourrait expliquer ces destins singuliers.Lire aussi : Nathalie Skowronek, une identité à travers les conflits (C.I. 199)La carte des regrets représente un tournant et une nouvelle voie. Ici, point d’histoire personnelle mais la création d’une fiction où l’on retrouve cependant  l’idée qui traversait les autres livres et singulièrement Max, en apparence : quelle est la part de mystère de quelqu’un que l’on croit connaître ?Véronique Verbruggen est trouvée morte sur un sentier des Cévennes.…


AVIS D'UTILISATEURS


Tania

« Que ceux qui ont connu et aimé Véronique Verbruggen soient les bienvenus. » "La carte des regrets" (2020) de Nathalie Skowronek s’ouvre sur cette invitation à une soirée d’hommage en l’honneur de celle qui dirigeait une petite maison d’édition d’art parisienne. Et sur des questions. Titus Séguier quittera-t-il Finiels (Mont Lozère) pour y aller ? Qu’apprendra-t-on sur la « personnalité secrète » de Véronique, selon les dires de sa complice, Francesca Orsini, une céramiste italienne ? « Que savons-nous de l’existence de ceux qui nous entourent ? »

La suite de ma lecture ici :
http://textespretextes.blogspirit.com/tag/la+carte+des+regrets


FIRST:roman deux hommes - "La carte des regrets"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9548 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Un endroit d’où partir (tome 3) : Une lettre et un cheval

Avec Une lettre et un cheval s’achève la trilogie Un endroit d’où partir . Juan, bébé trouvé au porche d’un couvent, élevé par une religieuse, vit une enfance et une adolescence faite de départs brusques et d’abandon des femmes qu’il a aimées et qui l’ont aimé. Il est maintenant un adulte accompli, mais toujours hésitant sur ce qu’il a à faire et conscient des souffrances qu’il a provoquées. Lui qui est si souvent parti, le plus souvent sans prévenir, envisage de revenir. Mais revenir où, puisqu’il est parti de tant de lieux différents ? Ce dernier tome s’ouvre par quelque chose de neuf pour l’errant : une longue halte de plusieurs années chez Rafael rencontré par hasard. Une amitié profonde unit les deux hommes blessés par la vie. Petit à petit, grâce à son ami, Juan va prendre conscience de qui il est. Il avait toujours eu l’envie d’explorer l’univers et il l’a fait en voyageant, en rencontrant les autres, en lisant, en étant curieux de tout. Il découvre chez Rafael qu’il y a une autre manière de le faire : s’isoler, se plonger en soi-même, écrire, peindre et « respirer, écouter et fermer les yeux ». Après ce voyage intérieur, doublé d’une intense production de tableaux et d’écrits, il envisage de revoir celles et ceux qu’il a délaissés et qui l’attendent peut-être. Une lettre va alors faire tout basculer et Juan va être confronté aux conséquences de ses choix antérieurs. Car les autres ont de lui des perceptions contrastées qui vont du sentiment qu’il est un lâche et un tricheur à une acceptation compréhensive de ses comportements. Avec le temps, il développe alors une conception morale exigeante marquée par un sentiment de responsabilité qui nourrit sa culpabilité.C’est le roman de l’âge adulte et de l’âge mûr. Les aventures sentimentales sont réévaluées, considérées avec d’autres yeux. L’accomplissement de soi se fait aussi par l’expression artistique. Le roman propose d’intéressantes réflexions sur le pouvoir mais aussi sur la responsabilité de l’art et de la littérature. Le vieillissement y prend une place importante, ainsi que la mort, le départ sans retour possible.La géographie est également reconsidérée. Les deux premiers tomes étaient marqués par la dispersion géographique due aux incessants voyages du héros. Ce dernier tome se caractérise par un mouvement de concentration : les divers lieux d’où Juan est parti ne sont finalement pas si éloignés les uns des autres, et des « raccourcis » peuvent être empruntés. La vie ramène toujours « vers les mêmes personnes, les mêmes lieux et, plus subtilement encore, vers les mêmes illusions ». Peut-on se libérer de cette répétition ? Le titre, Un endroit d’où partir , prend ainsi un sens géographique.Mais aussi un sens moral. Finalement, les femmes que Juan a quittées, et même si cela a représenté pour elles une souffrance, ont dépassé cette expérience de la perte et s’en sont enrichies pour réaliser des aspirations diffuses avant sa rencontre. D’une certaine façon, leur émancipation vient du fait qu’il les a abandonnées. Il leur a ainsi laissé également un endroit d’où partir.Dans les premiers tomes, la succession des événements donnait l’impression d’un tour quelque peu rocambolesque. Ici, la logique et la cohérence de ces épisodes apparaissent et chacun prend un sens précis et nécessaire.Le ton reste délicieusement emphatique, dans l’esprit des romans d’aventures fin de siècle, mais il se teinte progressivement de gravité et d’une sorte de mélancolie devant le déroulement de la vie et l’approche de la mort, malgré un humour distancié.La fin de l’avant-dernier chapitre réserve au lecteur une surprise qui éclaire certains aspects du mode narratif choisi par l’auteure.Et la page qui suit le mot « Fin » révèle une forme d’épitaphe : «  À la mémoire d’un amour. 19 octobre 2008 – 15 août 2011  ». Comme l’auteure l’a confirmé lors de rencontres, ce roman de tribulations et de figures de l’amour résulte d’une déception sentimentale. Les réflexions que l’on trouve au long du récit sur le rôle de l’art et de la littérature dans la vie quotidienne prennent ainsi une résonnance particulière. Joseph…

Fou de Paris

Eugène SAVITZKAYA , Fou de Paris, Minuit, 2023, 145 p., 17 € / ePub : 10,99 € , ISBN :…

Claustrations

Salvatore Minni tente avec son premier roman, Claustrations , d’explorer les labyrinthes tortueux…