À PROPOS DES AUTEURS
Jean-Luc Cornette

Auteur de Klimt

Né à Bruxelles en 1966, Jean-Luc Cornette est diplômé des Instituts Saint-Luc de Bruxelles, section bande dessinée. Depuis, il réalise des bandes dessinées en tant que scénariste et/ou dessinateur. Il est également auteur de littérature jeunesse. Lauréat d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d’aide au projet, 2019
Marc-Renier Warnauts (Marc-Renier)

Illustrateur de Klimt

Issu d'une famille d'artistes, Marc-Renier Warnauts, qui adopte son prénom comme pseudonyme, suit trois ans d'études à l'Institut St Luc de Liège. Il débute dans la bande dessinée dès 1982 et se retrouve au sommaire de magazines tels que Tintin et Super Tintin pour lesquels il réalise une série des contes et légendes du Moyen-Age, rassemblés par la suite en trois recueils édités par Le Lombard. Il crée, en 1981, avec le scénariste Giroud, le personnage de Jackson, publié également au Lombard. En 1990, il fait son entrée dans le revue Vécu où, sur un scénario de Patrick Cothias et Goué-Dard, il entame la série "le Masque de fer''. Parallèlement, en compagnie de Rodolphe, il illustre le premier volume de Melmoth aux éditions Dargaud. En 1992, il participe à la nouvelle mise en couleurs de Corentin de Paul Cuvelier. Toujours en 1992, il entame avec son frère, Warnauts (Eric) ''Ombres et Désirs'' paru dans A Suivre qui sort en album chez Casterman en septembre 1996. Toujours avec Warnauts, il publie chez Casterman ''Là où meurent les anges'', un récit dont l'action se déroule aux États-Unis au début des années 60. 2006 : auteur du "Dernier visiteur de George Sand", scénario de Rodolphe (Monum, éditions du Patrimoine).

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine, il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme.L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette…


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Nos terres sombres

Située à Vielsalm, au coeur des Ardennes belges, La «S» Grand Atelier propose une série d'ateliers de création pour des artistes mentalement déficients et fonctionne comme un laboratoire.Depuis 2007, La «S» met l'accent sur une approche narrative de l'image et la rencontre entre le Frémok et La «S» a débouché sur un ouvrage collectif qui va donner son nom à l'ensemble du projet : «Match de catch à Vielsalml». Le projet se poursuit depuis avec une nouvelle série de récits créés en binôme. Paz Boïra a été accueillie en résidence entre 2009 et 2010. Nos terres sombres constitue le troisième round de ce match de catch.Certaines rencontres sans bruits. En choisissant de travailler avec Rémy Pierlot, Paz Boïra se rend rapidement compte qu'héritier d'une éducation irréprochable, il cache ses réflexions derrière des formules de bienséance et se protège en s'entourant de phrases toutes faites, adaptées à toutes les situations. Il s'avère nécessaire de trouver un terrain de dialogue autre que la parole. Rémy nourrit une fascination et une curiosité insatiable pour la nature, (qu'il a déjà dessinée avec Vincent Fortemps quelques temps auparavant dans Match de catch à Vielsalm), et montre à la dessinatrice les photos qu'il prend lors de ses promenades au bord des routes. La nature est une thématique chère à Paz Boïra, le sujet de son prochain livre, et ce terrain familier devient dès lors le lieu de rendez-vous des deux artistes. Les animaux, premiers habitants de ce territoire sauvage, commencent à peupler l'atelier silencieux et éloigné qu'ont choisi d'occuper Paz et Rémy pour travailler calmement. Face à face, leurs tables à dessin se remplissent de monotypes où apparaissent de grands ours, que Rémy dessine d'après photo. « Je trouve que dans sa façon de les dessiner il y a quelque chose de beaucoup plus proche de ce qu'est l'animalité (...) et ses animaux ont une présence bien plus vivante que quand je les fais moi ». Les échanges de dessins et le passage d'une main à l'autre permettent peu à peu à Paz Boïra de cerner ce dont elle va pouvoir se saisir pour armer leur récit. Elle perçoit, dans le charme que produit l'évocation des animaux chez Rémy, un lien très fort de ce dernier avec l'animalité et l'inconscient, une proximité qu'elle lutte pour retrouver dans son propre travail. Et c'est autour de cette perception instinctive qu'elle choisit d'articuler leurs travaux. Dans les sous-bois, où de splendidesoiseaux et mammifères se dressent entre de lumineuses clairières et les feuillages densifiés par le monotype, un homme et un ours arrivent à l'entrée d'un souterrain aux mille ramifications, une constellation de terriers. On devine que c'est…

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