La déesse requin

RÉSUMÉ

Dans La déesse requin, nous découvrons un monde divisé en deux : d’un côté, il y a celui des humains, de l’autre celui des dieux de la mer dont est issue la jeune Dahut. Une jeune fille curieuse, frondeuse et ne craignant pas de braver les interdits de sa mère, la déesse Boddhisatva. Dahut quitte les siens pour assister à une grande fête en l’honneur des dieux qui a lieu dans le monde des humains. Elle fera là une découverte qui bouleversera sa destinée.

Ce récit entre en résonance avec des questions fondamentales actuelles. La surpêche, les désastres écologiques liés à l’extinction des espèces animales ainsi que le comportement égoïste des humains apparaissent en creux dans cette bande dessinée. La désillusion du personnage principal nous renvoie inévitablement à celle de chacun d’entre nous face à l’ampleur des bouleversements environnementaux et nous incite à tenter d’y remédier. L’intelligence du récit réside dans cette manière de jouer sur une identification possible tout en assumant totalement son univers de récit imaginaire, afin d’éviter tout discours moralisateur.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Lison Ferné

Autrice et illustratrice de La déesse requin

Lison Ferné est une illustratrice et autrice de bande dessinée basée à Bruxelles. Après des études d'illustration à l'école Estienne (Paris), Lison Ferné poursuit son cursus à à l'erg (École de Recherche Graphique) à Bruxelles où elle réside et travaille depuis. ​De 2015 à 2019, elle collabore avec la revue « Bien, Monsieur » où elle développe plusieurs épisodes dessinés autour du féminisme et de la pop-culture. Son premier album de bande dessinée La Déesse Requin  parait en janvier 2020 aux éditions Cfc, avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles. L’autrice y développe des thèmes qui lui sont chers comme les désastres écologiques, les univers fantastiques et les personnages féminins profonds. L’album recevra le prix Artemisia de l'écologie en janvier 2021. Lison Ferné réalise plusieurs collaborations illustrées avec la Fédération Wallonie-Bruxelles Design & Mode, le magazine en ligne Dot-to-dot ou encore le fanzine Sprinkle. Elle anime également des ateliers de dessin : des ateliers manga avec des jeunes de la commune d’Ixelles en 2021, et des ateliers de peinture tempéra (peinture à l’œuf) dans la maison d’arrêt de Nanterre en avril 2022. Ses thèmes de prédilection sont : l’écologie, le féminisme, la pop-culture (bande dessinée, manga, animés, pop-stars, k-pop), et les mythologies et contes en tout genre. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de découverte, 2019
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Au travers du prisme du merveilleux, du conte, Lison Ferné délivre dans La déesse requin, sa première bande dessinée, une puissante fable écologique, politique et militante. La fiction repose sur une dualité de mondes aux frontières infranchissables par la majorité des créatures, celle du second du moins. Le monde d’en bas, des profondeurs est celui des dieux de la mer, des êtres métamorphiques qui peuvent changer d’apparence, passer d’une anatomie recouverte d’écailles à une anatomie humaine. Le monde d’en haut, peuplé par les humains, ignore tout de l’Autre monde. Au travers de Dahut, la déesse requin, fille de la grande déesse Boddhisatva, Lison Ferné nous entraîne dans un récit initiatique qui, par le biais de la magie, du féerique,  interroge…


Karoo

Pour sa première bande dessinée, Lison Ferné nous emmène dans un monde merveilleux, entre fable politique et parcours initiatique.


La Déesse requin de Lison Ferné, publié aux éditions CFC, raconte l’histoire d’un univers polarisé entre le monde des dieux et des déesses de la mer et celui des humains. Le roman graphique suit le parcours de Dahut, fille de la déesse Bodhisattva, qui décide de transgresser la frontière entre ces deux espaces afin d’assister à une fête en l’honneur des dieux.
« Écoute bien, Dahut. Il existe deux mondes : le nôtre, et celui des humains.  Et lorsque les deux se rencontrent, des cataclysmes surviennent. »


Si la dimension mythologique de la narration aurait pu lui donner un aspect figé,…


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Sous les atours de la vulgarisation scientifique, il s’agit avant tout de rompre avec le modèle déterministe d’un «  grand horloger  » qui veut que tout soit là pour une raison, que les vivants soient des rouages plus que des individus – et ainsi mettre en lumière tout ce qui échappe à cette logique de l’immuabilité. C’est ainsi qu’on apprend, par exemple, que la paléontologie a fait dérailler le créationnisme : on retrouve des fossiles, ce qui signifie que des espèces ont disparu et que l’éminente bonté de Dieu ne garantit donc pas la permanence de ceux dont il serait le créateur. On apprend que les chiens sont les alliés diplomatiques de Darwin dans son opération «  pilule amère  » : construire de la ressemblance entre les humains et les autres animaux. Ou encore que les zoos déculturent les animaux (J. 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Car les animaux ne sont pas seulement mus par la compétition : ils ont d’autres intérêts que la survie pure, ils ont une vie sociale, des préférences, une capacité à agir – qu’ils exercent jusqu’à leur génome.Repenser les relations requiert aussi un changement terminologique : à la lumière de découvertes scientifiques essentielles qui émaillent, ces dernières années, les champs de la biologie et de l’éthologie, nombreux sont désormais les chercheurs et chercheuses qui préfèrent, à «  parasitisme  », le terme «  mutualisme  ». Il s’agit de changer de paradigme en changeant de langage, tel que le fait le chercheur Stephen Jay Gould en réfutant l’utilisation du champ sémantique de la guerre, de la conquête, pour parler des interactions animales ; un processus comparable à celui mis en place par l’autrice Ursula K. Le Guin dans l’article intitulé La théorie de la fiction-panier , dans lequel elle développe la très belle idée que le premier outil n’était pas une arme, mais un contenant. 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