La Guerre, ce sont des millions d’enfants, de femmes, d’hommes qui ont disparu et continuent de disparaître dans des conditions plus atroces les unes que les autres. La Guerre n’épargne personne. Il semble que sur les décombres d’une guerre, une autre prenne toujours naissance. Car la Guerre est une construction humaine, une machination que l’on entretient, volontairement ou non. À travers le voyage de Katerina, partie à la recherche sa fille Katya, ce récit met l’accent sur ces femmes, toujours discrètes, qui semblent faire partie du décor. L’histoire de ces mères à qui l’ont fait tout subir sans leur poser de questions, celles qui élèvent des fils qui mourront peut-être un jour pour leur pays, ces femmes courageuses à qui l’on donne rarement la voix. Antoine Schiffers n’a pas la prétention de la leur donner, mais il voudrait au moins parler un peu d’elles.
Depuis 2007, Anthony Wolf dirige le Prix Raymond Leblanc, un prix créé en souvenir de son grand-père. Lequel avait, au côté de Hergé, lancé en 1946 le Journal Tintin et les éditions du Lombard. Depuis, ce prix révèle de nombreux jeunes talents qui se retrouvent tour à tour édités chez...
Auteur et illustrateur de Katya : La guerre, partout, toujours
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…