Ainsi en est-il de ces « Photographies de Bretagne » où se love le poème.
La Bretagne, terre de légendes aux paysages inspirants, a captivé plus d’un poète en quête d’un ailleurs où les départs s’ouvriraient sur la merveille du rêve vivant. Les fées se manifestent à qui est à même de les apercevoir dans le mystère des forêts, dans le poudroiement de la lumière. Quelle peine alors, lorsque les activités humaines y font obstacle :
Soudain, alors que je m’apprêtais à en revisiter la connaissance, devant l’entrée de la ligne barrée, enrochée, que j’empruntais par cœur et devant le vieux sentier détruit par un abattage furieux, je ne vis plus dans Brocéliande que Paimpont et amendes, qu’interdits de marcher sur la pelouse. Il me sembla que s’étaient évaporés les chemins de poussière où venait bourdonner la lumière à l’improviste des bruyères, que tout était tracé, borné, fléché, qu’en ces lieux où je buissonnais à l’aventure dans l’arrière-pensée des légendes, comme à l’horizon du rêve, la sauvagerie même s’était évanouie, le naturel, chassé. N’en demeurait qu’une lande insipide, aux mystères éventés, disciplinée à des parcours encadrés. D’un coup, il me sembla que cette Bretagne me sortait du cœur.
Les photos qui illustrent ce recueil parlent de vallées noyées au profit d’un barrage hydroélectrique et de jaillissement d’écume, symbole d’un éternel recommencement.
Auteur de Journal d’un départ : Photographies de Bretagne
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Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle
« Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. Illustration de couverture : Théo Bouvier Chanquia « Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. ÉCOUTER UN EXTRAIT : SonaLitté · Caroline Bouchoms - Mon corps, ce lieu de poésie…