Dernier des neuf romans que l’on doit à Jean Muno (1924-1988), Jeu de rôles est bien davantage qu’un testament : il parachève une expérience littéraire globale et représente un aboutissement esthétique. Tenant de « l’école belge de l’étrange », Muno n’est pas à proprement parler un fantastiqueur. Les données de son onirisme, enraciné dans le réel, se renversent en une sorte d’« ironisme » magique dont il demeure un spécimen singulier.Lire aussi : Le fantastique en BelgiqueOn sait que pour Muno, le qualificatif « héros » est indissociable de l’adjectif « exécrable », depuis qu’il campa sa doublure brabançonne dans un opus qui reste l’un des…
Xavier HANOTTE , Le feu des lucioles , postface d’Eric Faye, Belfond, 2024, 102 p., 20 €…