Ce livre est fait pour durer toute une vie. Dès l’instant où vous l’ouvrirez, vous ne pourrez plus vous en séparer. Vous le lirez d’une traite – une histoire en 5 000 poèmes, une « série » en 40 épisodes (40 recueils) –, ou bien vous prendrez l’habitude de l’ouvrir au hasard, et vous tomberez sur un poème destiné spécialement à cet instant de votre vie.
Si vous lisez un poème par jour, il vous faudra plus de treize ans. Mais vous ne lirez pas un poème par jour, vous tournerez page après page pour vite découvrir la suite, vous serez envoûté, troublé, bouleversé souvent, empli d’un indicible bonheur d’accompagner Jean-Claude Pirotte pendant les deux dernières années de sa vie.
Sylvie Doizelet
Auteur de Je me transporte partout : 5000 poèmes inédits (2012-2014)
Avant de s’éclipser définitivement au printemps 2014, traçant sa dernière route vers les rivages lointains de l’enfance perdue, Jean-Claude Pirotte nous avait aimablement prévenus :après ma mort je publieraides poèmes inattendusmais pas avant je reste au rez-de chaussée des rimeurs perdus Et voici donc, en ces temps noirs de confinement où vagabondages, errances, déplacements, voyages, nous deviennent contraignants voire interdits, que le rimeur (pas si perdu) de Passage des ombres (2008) et de La vallée de Misère (1987) nous détourne, selon sa méthode coutumière – à la flibuste et sans barguigner –, de la droite ligne qui nous mènerait de vie à trépas. Pour viatique, bien à plat sur la table, il…
Quel poète n’est pas un flâneur ? Quel poète n’est pas un errant ? À mille pattes ou à douze pieds, il avance,…