Les mères ont belle réputation dans la littérature : elles sont dévorantes ogresses, dolorosa, cruelles, saintes, sacrifiées, éternelles mais peu à peu la littérature est en train de délivrer un des secrets les mieux gardés de cette époque : elles ne cessent de mourir…à répétitions.Dans ce temps de vivre supplémentaire que l’époque nous offre, l’âge devient un moteur à dramaturgies romanesques ou cinématographiques. Le roman de Patrick Iratni, J’ai toujours voulu tuer ma mère, saisit lucidement cette nouvelle donne des relations, souvent épuisantes, à la mère vieillissante et bientôt mourante. Scénariste, auteur d’un savoureux précèdent roman, Éloge du gros, Iratni pose ici la situation d’un huis clos tendu…
Tout au long du roman, nous suivons les récits de plusieurs personnages. Il y a d’abord Lucie, qui…