Les mères ont belle réputation dans la littérature : elles sont dévorantes ogresses, dolorosa, cruelles, saintes, sacrifiées, éternelles mais peu à peu la littérature est en train de délivrer un des secrets les mieux gardés de cette époque : elles ne cessent de mourir…à répétitions.Dans ce temps de vivre supplémentaire que l’époque nous offre, l’âge devient un moteur à dramaturgies romanesques ou cinématographiques. Le roman de Patrick Iratni, J’ai toujours voulu tuer ma mère, saisit lucidement cette nouvelle donne des relations, souvent épuisantes, à la mère vieillissante et bientôt mourante. Scénariste, auteur d’un savoureux précèdent roman, Éloge du gros, Iratni pose ici la situation d’un huis clos tendu…
Le nouveau roman d’ Alia Cardyn nous fait découvrir le destin de deux héroïnes issues…
Premier roman, thriller psychologique noir, paru chez Memory, 2016. Sélectionné…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…