In djoû ou l’ôte...


In djoû va s’ luvér, lûjant d’ soya qui ravèy’ra ô pêrfond d’ nous minmes nos pléjis d’ârnagat : sôt’lér come in gad’lot t’t-ô di long dès pîssintes, ès´ coutrouyî dins lès wôtès-yèbes, fé dès cumulets dins dès pachîs, s’ lèyî bèroûlér al valéye djusqu’ô bôrd du richot, s’èrwétî a s’ murwè, ès´ trouvér bia, bagnî sès pîds èyèt fé spitér l’eûwe tout sès pus fôrts dèvant d’ ralér a s’ môjo, cru come in pèchon, èfant rwè d’ène famîye al donéye ! In djoû ou l’ôte…
In djoû va s’ luvér, lûjant d’ soya qui ravèy’ra ô pêrfond d’ nous minmes dès-ârguèdènes du tins qu’èst woute : ér´ pou routér drwèt, musique pou dansér, tchansons pou vîr vol’ti, èdôrmètes, blankès fachètes, oûrbaléye di notes di toutes lès couleûrs dispôrdûwes a l’invîye su dès-inocints qui roublîy’neut qu’ lès-eûres qui font bèle bèle squiv’neut toudis pus râde què l’s-ôtes.
In djoû ou l’ôte…
In djoû va s’ luvér, lûjant…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Danielle Trempont
Auteur de In djoû ou l’ôte...
Danielle Trempont vient de nous quitter et sa disparition a frappé tous ceux qui s’intéressent à la littérature en langue wallonne dans la région de Charleroi. Née en 1943 à Mont-sur-Marchienne, toute jeune, elle a émigré avec sa famille au Congo – Congo belge à l’époque – où elle a passé son enfance et son adolescence. Danielle Bury est revenue en Wallonie et elle a épousé Jacques Trempont (1935-2020); le couple s’est installé alors à Montigny-le-Tilleul. Mère de deux filles, femmes au foyer mais fort attirée par tout ce qui touchait à la culture, elle a redécouvert la langue que ses parents utilisaient occasionnellement – le wallon – qui était aussi celle qu’elle entendait chez ses grands-parents à l’occasion de l’un ou l’autre « congé en métropole ». Cet intérêt devint vite une passion qui la mena non seulement à écrire cette langue patrimoniale mais aussi à la promouvoir en organisant des ateliers d’écriture, des récitals, des concours littéraires, … Danielle Trempont était intransigeante sur la qualité de son wallon évoquant des thèmes spécifiquement féminin mais aussi des sujets « universels » – l’injustice sociale, la peur de la mort, la nostalgie d’une enfance heureuse, les difficultés de la vie de tous les jours – , elle se fit connaître et reconnaître comme un des auteurs qui comptent. Elle était avant tout poète mais elle s’était vite débarrassée du « carcan métrique » pour user d’une remarquable prose poétique. Elle a publié bon nombre de ses textes dans « èl bourdon », le mensuel de l’Association littéraire wallonne de Charleroi. La Société de Langue et de Littérature Wallonnes, dont elle était membre titulaire, fit paraître son recueil « D’ombe èt d’ soya » et par la suite, c’est aux soins des éditions de « èl bourdon » que parut « Ene mîye di mi », son second opus. Elle a aussi participé, tant que sa santé le lui a permis, aux travaux du Centre hainuyer d’animation du wallon à l’école, sensible qu’elle était à la transmission de cette langue par le biais de son enseignement. Elle a collaboré à la rédaction de plusieurs livrets édités par cette association et a aussi rédigé, pour l’occasion, bon nombre de poèmes à destination des enfants. Auteure de talent, militante sincère et intransigeante, elle laissera une trace indélébile dans notre littérature en langue wallonne…


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