Impasse de la fidélité

RÉSUMÉ

Paul Gérard recompose dans Impasse de la fidélité un pan de son histoire familiale. Lorsqu’adolescent il annonce à sa famille être homosexuel, il apprend que son grand-père l’était aussi, et fut probablement assassiné pour cette raison. Partageant avec cet aïeul inconnu une identité vécue de manière sensiblement différente, l’artiste se projette deux générations en arrière dans les années 1960. Il recompose le récit à partir des souvenirs de sa grand-mère, qu’il mêle à la fiction, nourrie par les archives familiales et historiques.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Paul Gérard

Auteur de Impasse de la fidélité

Paul Gérard est né à Anloy-Libin le 9 mars 1931. Après une formation en dessin industriel et en comptabilité, Paul s'oriente vers les arts plastiques à partir des années 1960. Il a été élève de A. Szabo (peintre hongrois - Académie de Budapest).Ses oeuvres ont été exposées en Belgique, à Bruxelles, Ostende, Namur, Tournai, Jodoigne, Beloeil, mais également en Espagne, à Barcelone et à Valls, ainsi qu'au Mexique à San Luis Potosi.Auteur d'un manifeste et d'une lettre ouverte : évocation des problèmes de la peinture de chevalet dans l'avancement de l'art moderne.Le 3 décembre 2007, Paul Gérard fait un don à la commune de Libin, de 100 oeuvres picturales, dont 83 tableaux peints à l'huile et 17 dessins à l'écoline.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Impasse de la Fidélité. Il ne faut pas faire dire au titre du livre de l’artiste Paul Gérard ce qu’il ne développe ni ne sous-tend – une réflexion sur le respect de la foi et de l’engagement conjugal, ce serait foncer droit dans un cul-de-sac. Il faut le comprendre pour ce qu’il énonce : le nom d’une voie sans issue bruxelloise sise près de la centrale petite rue des Bouchers qui, bien qu’aujourd’hui surtout visitée pour la statue de Jeanneke Pis et pour ses bistrots houblonnés, fait partie intégrante de l’histoire de la vie nocturne homosexuelle belge. On y trouvait notamment dans les années 1930 des bars gays et lesbiens où l’on pouvait s’asseoir à la vue de tous·tes et plus tard, des établissements davantage clandestins quand…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:impasse années - "Impasse de la fidélité"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

L’intelligence des villes. Critique d’une transparence sans fin

Docteur en philosophie, maître de conférences à l’Université catholique de Lille, Tyler Reigeluth questionne les projets de «  villes intelligentes  », de «  smart cities  » qu’on nous impose de manière écrasante à travers le monde depuis les années 2000. Publié aux Éditions Météores dont on soulignera la force de la ligne éditoriale, L’intelligence des villes. Critique d’une transparence sans fin sonde les enjeux explicites et cachés, les fantasmes, la vision de l’urbanisation et du vivre ensemble que mobilise le «  solutionnisme technologique  » (Evgeny Morozov), la gestion technologique de l’espace urbain. Que recouvre le mot d’ordre actuel d’une intelligence artificielle censée  « sauver » les villes des impasses écologiques, sociales qu’elles génèrent ?   L’ubiquité contemporaine de l’intelligence nous force à nous interroger sur son sens : de quelle intelligence s’agit-il, à quoi sert-elle et à qui sert-elle ? Et plus précisément, en quoi l’espace urbain est-il transformé par la qualification smart ? Avec finesse, Tyler Reigeluth lance un chantier de réflexions sur ce tournant technologico-numérique mondial qui touche les métropoles les plus peuplées, les plus financiarisées, mobilise les écrits d’Henri Lefebvre, Gilbert Simondon mais aussi d’Italo Calvino, de JC Ballard afin de déconstruire le mantra contemporain d’une intelligence des villes qui, s’imposant aux habitants, quadrillant leurs vies, les compte pour rien. La mise en évidence de connexions entre algorithmisation des villes présentées comme « smart », algorithmisation des comportements et contrôle des populations soumises à un panoptique généralisé se noue à une prolongation de l’analyse foucaldienne des dispositifs de sécurité, des stratégies de normalisation de la ville et des habitants.Partant de R. U. R., une pièce de théâtre de Karel Capek dans laquelle l’humain, plongé dans un univers automatisé, se retrouve obsolète, l’auteur rejoue la dialectique marxiste entre travail vivant et travail mort en interrogeant le risque inhérent à la pan-technologie numérique : la production d’une intelligence morte. Que l’imposition autoritaire de « villes intelligentes », d’un monde automatisé ait pour visées de contrôler les populations, de quadriller l’espace, de rendre les habitants idiots, à la merci d’objets technologiques externalisant l’intelligence est un constat largement partagé. Que les «  poubelles intelligentes  », les «  compteurs, les radars intelligents  », etc soient des artefacts marqués par une intelligence morte, qu’ils fassent partie d’une vision managériale de l’habiter et du vivre qui entend formater l’expérience vécue, les praxis des citoyens, nombre d’acteurs de la société civile l’ont d’emblée perçu. La perception et la contestation ont parfois pris la forme radicale d’une destruction du mobilier urbain. N’être pas suffisamment rentables pour être soumis à la logique de l’intelligence artificielle s’avère une chance inouïe (et non un déficit) pour les quartiers les plus populaires. On s’étonne que le slogan en appelant à une «  ville 100% connectée et écologique  » soit encore pris au sérieux alors que l’antinomie entre les adjectifs « connectée » et « écologique » est absolue.«  Dans chaque ville, mille villes cohabitent. L’espace urbain de Bruxelles est le compromis instable et dynamique de ces différentes intelligences. Il n’y aura jamais de ville intelligente, que l’intelligence des villes  ». Toutefois, cette hétérogénéité des visages d’un territoire urbain pris dans la spirale délétère de l’expansion, de la spatiophagie ne pourra être préservée que grâce aux actions et mobilisations de la société civile. Pas si nous laissons les coudées franches à un pouvoir politique soumis aux multinationales, aux « experts ».…