Histoire d’un drôle de genre… De la detective story au roman noir, du hard boiled au roman à énigme et du thriller au roman criminel, le « policier » continue de passionner, d’enchanter, de séduire.Depuis le premier roman policier belge paru en 1901 jusqu’à aujourd’hui, cette Petite histoire enquête sur la piste de nos « écrivains criminels », qu’ils habitent au 21 comme Steeman, ou qu’ils fréquentent le pendu de Saint-Pholien comme Simenon. Ou encore qu’ils se fassent maintenant appeler…
Auteur de Une petite histoire du roman policier belge
Christian LIBENS, Une petite histoire du roman policier belge, Weyrich, coll. « Noir Corbeau », 2019, 99 p., 6,90 €, ISBN : 978-2-87489-541-8Que voilà un ouvrage curieux ! De par son dynamisme. Qui se dépêtre d’un (faux) paradoxe : en dire beaucoup et, sans doute, vouloir exécuter un tour complet de la question tout en se révélant court, compact et… très comestible. À mille lieues d’un ennuyeux pensum. De par sa mise en page, aussi, ou sa mise en images : la moitié du livre consiste en couvertures de livres, des allures de Rosebud (nul doute qu’une larme perlera chez beaucoup au détour de l’une ou l’autre plongée vers nos lectures de jeunesse).Christian Libens se coule dans son sujet, son micro-essai…
Le Voyage au bout de la nuit de Céline : roman de la subversion et subversion du roman
À propos du livre À travers les différents niveaux de sens que le texte romanesque du Voyage au bout de la nuit superpose, cet ouvrage serre de près le processus d'instauration du langage célinien, de la surface des mots à la totalité de la création. Transposant la rhétorique de l'argot en un formidable discours subversif, ce langage fonde l'identité symbolique de Bardamu, le héros-narrateur, mais aussi celle de Céline dans cette Nuit de l'écriture où, entre vécu et imaginaire, durée et Histoire, désir et néant, l'écrivain triomphe des discours sociaux de son temps par l'affirmation souveraine d'un style. Mythe romanesque du voyageur de la Nuit, hallucinant de vérité désespérée et de révolte ; mythe littéraire de l'écrivainargotier dont le propos embrasse dans sa revanche verbale toute la honte, toute la souffrance du Mal contemporain : deux niveaux de cette «écriture de la parole» qui entretiennent un subtil trompe-l'oeil entre le sens et la représentation. C'est dans ce travail que résident la modernité de Céline, son art réel d'écrivain comme sa compromission authentique de sujet face à la société et à l'Histoire. Cette étude est le fruit d'une technique magistrale et…
La jouissance implique la fin de toutes les formes de travail et de contraintes. La jouissance…