Fastes du théâtre et du tango autour du corps de Dona Pia, décédée de mort brutale. Deux maîtres président au rituel funéraire, l’un élégant et solennel, l’autre pataud et bégayant, tous deux anges philosophiques ou professeurs en sciences de la mort. Leur attelage branlant conduit l’étrange cérémonie. Au gré de celle-ci, la vie de Dona Pia repasse par bribes, par éclats, alors qu’Alfina (sa sœur), Amédéo (son amant), Miro (son fils) et Lala (sa petite-fille) viennent prendre place auprès de sa dépouille mortelle. Les temps s’entremêlent. Les discours font place aux explications, aux règlements de comptes, aux questions métaphysiques. Avec l’arrivée d’Umberto, feu le mari de la défunte, le rite se mue peu à peu en banquet des vivants et des morts. Et l’adieu à Dona Pia prend les allures d’un grand bal drolatique et funèbre où hommes et femmes dansent au-dessus des abîmes.
Auteur de Funeral Tango
« Oléo : À l’enterrement d’une reine, il est prescrit de bander la jambe arrière gauche de son cheval personnel.L’animal n’est donc pas intégré à l’attelage qui tracte le carrosse funéraire mais il marche un peu en retrait, tenu au mors par un très jeune officier.À cause de l’entrave à sa jambe le cheval boite et sa claudication attire tous les regards. »Dans la litanie des crescendos et decrescendos d’un tango joué par deux musiciens, un rituel de mort se déploie autour de Dona Pia, vivante, qui va mourir, qui est morte.Un étrange équipage autour Dona Pia, Oléo le premier maître, Osandro, le second maître, Amadeo, l’amant de Dona Pia, Miro, son fils, Alfina sa…
Ça commence par un fait divers qui ressemble à un crime crapuleux, enfin à quelque chose…