Franz Hellens ou Le temps dépassé

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
Lire un extrait Franz Hellens, de son vrai nom Frédéric Marie Jeanne Joseph Van Ermengem, est né à Bruxelles le 8 septembre 1881. Ses parents, Émile Pierre Marie Van Ermengem, docteur et médecine, et Marie Hélène Clotilde Prosper Vanderveken, sans profession, sont tous deux originaires de Louvain ; mais, en 1881, ils résident à Bruxelles, au n° 37 de la rue du Midi (l'actuelle avenue de Stalingrad). C'est dans cette maison que Frédéric voit le jour, à sept heures du matin. Son père a trente ans. Né à Louvain le 15 août 1851, il est le fils aîné de Denis Corneille Van Ermengem et de Marie Élisabeth Vandervorst, domiciliés rue de Bruxelles, 41, où ils tiennent un magasin de tissus spécialisé dans la vente d'habits sacerdotaux. Denis Corneille était né à Werchter le 25 août 1822; Marie Élisabeth avait vu le jour à Willebringen, le 10 septembre 1821; ils eurent cinq enfants : Émile Pierre Marie, Jean Joseph Denis Marie (1854), Marie Catherine Wilhelmine (1857), Pierre Marie Albert (1859) et Anne Marie Josèphe (1863). Denis, qui avait failli devenir prêtre, citait volontiers Horace et Virgile dans son magasin de la Brusselsestraat. Cette boutique pittoresque, où l'on parlait tantôt français, tantôt flamand, Hellens l'a évoquée à plusieurs reprises, et notamment dans Le monde inférieur, un des récits de Frédéric. Émile Van Ermengem étudia la médecine à l'Université de Louvain et obtint, le 20 septembre 1875, le grade de docteur en médecine, chirurgie et accouchements, avec la plus grande distinction. Il publie son premier travail la même année ; lauréat du concours pour les bourses de voyages en 1876, il fréquente les laboratoires de Claude Bernard et de Ranvier, les principales cliniques d'Édimbourg, de Londres et de Vienne. Il poursuit ses recherches à Berlin, à Marseille, à Paris. En 1885, il est envoyé en Espagne par le Gouvernement qui, en octobre de la même année, lui confie, à l'Université de Gand, les cours d'hygiène publique et privée et le cours de bactétiologie.
Table des matières Introduction Avertissement La vie de Franz Hellens L'œuvre de Franz Hellens Les romans et les contes La poésie Le théâtre La critique et l'essai «Le Disque vert» La personnalité de Franz Hellens Esquisses pour un portrait moral Du côté de chez Freud : Hellens et la femme Hellens et l'amitié Hellens et la politique Hellens et les Juifs Hellens et son temps Hellens et la foi : le problème du Bien et du mal Hellens et la Flandre L'art de Franz Hellens 1. Le dur métier d'écrire 2. De la théorie à la pratique La poésie Le roman et le conte : De la pensée à l'écriture; Le fantastique réel; Les procédés narratologiques; L'écriture; Héros ou anti-héros; Le théâtre; La critique et l'essai 3. Les sources Conclusion Notes Bibliographie Chronologie
À PROPOS DE L'AUTEUR
Robert Frickx

Auteur de Franz Hellens ou Le temps dépassé



Robert Frickx naît le 21 janvier 1927, à Molenbeek-Saint-Jean dans une famille d'enseignants. Après des humanités gréco-latines au cours desquelles il commence à écrire et à dessiner, il fréquente, dès la fin de la guerre, les milieux littéraires où il publie ses textes sous le pseudonyme de Robert Montal dont il signera désormais ses poèmes, romans, nouvelles et récits, réservant son patronyme à la signature de ses essais. Dualité dont ses collègues se souviendront en lui offrant pour son éméritat, un volume de mélanges publié par Janus, à Cologne. En 1949, Robert Frickx achève ses études de philologie romane. Un an plus tard, il est professeur à l'Athénée Robert Catteau, à Bruxelles, qu'il ne quittera définitivement qu'en 1971. Entre-temps, en 1960, il devient docteur grâce à une thèse consacrée à René Ghil. Du Symbolisme à la poésie cosmique (1962). Dès 1969, il est chargé de cours à la Vrije Universiteit Brussel. En 1971, il y obtient une charge complète et y enseigne la littérature française des XIXe et XXe siècles. Outre des cours de vacances à l'Université libre de Bruxelles, il conservera ces fonctions jusqu'au temps de sa retraite.

Durant toute sa carrière, Frickx-Montal va déployer une intense activité littéraire et scientifique et publier une quarantaine de livres.

Il semble avoir gommé quelques titres de ses débuts : des poèmes, des contes (Les Mains du fleuve, 1946), un roman qu'il a illustré (Le Passage sans importance, 1947), des nouvelles (Le Moindre Mal, 1951). Cela date de l'époque où, avec quelques amis, il anime un cabaret littéraire et aime se muer en chansonnier.

Montal débute vraiment en poésie avec Chansons des jours inquiets (1948) où on retrouve des influences de Baudelaire, Nerval, Apollinaire, Rimbaud. Une mystique de l'adolescence s'y mêle au rythme de vers bien frappés, au ton parfois sautillant de la chanson. On y décèle aussi un souci d'angélisme, un désir d'évasion et, surtout, une prise de conscience, par-delà les beautés perçues, de la fragilité et de la tragédie du monde. Poèmes du temps et de la mort (1959), Patience de l'été (1965), Un royaume en Brabant (1969), Topiques (1978) et L'Orme tremblé (1994) constituent l'essentiel de l'œuvre poétique de Montal. Poésie somptueuse qui déploie une texture frémissante pour préciser l'angoisse de l'homme devant la fuite inexorable du temps et les jeux habituels soudain désenchantés, pour suivre aussi d'autres pistes : l'amour, les souvenirs et les beautés prégnantes du Brabant traduites par d'allusives références à la tendresse et à la sagesse des paysages aimés. À travers tous ces recueils, on constate une lente mutation des thèmes, un glissement d'une fluidité idéelle, sous-tendue par une subtile musicalité, vers des tonalités intérieures, des condensations de plus en plus poussées du langage permettant une approche secrète des mystères.

L'œuvre en prose de Montal est importante. Récits, romans, nouvelles, théâtre (une pièce en un acte, L'Invitation date de 1975) se partagent une dizaine de titres. Ces œuvres sont souvent nourries de féerie mêlée à un réalisme magique, voire mythique, et au fantastique. La Boîte à musique (1950) est un roman empreint de la poésie de l'enfance et d'une grande pureté d'âme tandis qu'Une mesure pour rien (1994), d'une élaboration très moderne (avec flash-back et tranches imaginaires), est une œuvre construite à la façon d'un roman policier, évoquant la fin tragique d'un jeune Belge, en mai 1940, lors de son évacuation dans une villette de France. Entre ces deux livres, d'autres titres paraissent : La Traque (1970), un roman réaliste dont le personnage est un adolescent attardé, un homme égocentrique, solitaire, rêveur, méprisant les réalités, craignant la foule, les femmes et l'avenir, qui connaît une liaison orageuse avec un laideron; La Courte Paille (1974), quinze nouvelles où l'on passe du réalisme au fantastique, de la satire sociale à l'humour; Le Bon Sommeil (1980), où un avocat-romancier conte la vie de son ami, professeur complexé, poussé à bout par ses élèves et qui finit par tirer des coups de feu en direction des potaches.

Cet intérêt pour la prose, Robert Montal en témoignera en devenant l'animateur du Groupe du roman qui rassemble une dizaine d'auteurs, publie chaque année un volume de nouvelles inédites ou traduites et mène des enquêtes relatives à l'écriture.

À côté de ses œuvres purement littéraires, Robert Frickx a produit une abondante moisson d'ouvrages plus scientifiques, d'essais consacrés à ses écrivains de prédilection ou à la littérature française de Belgique. Se souvenant d'avoir étudié Gérard de Nerval pour son mémoire de fin d'études universitaires, il consacre un livre à Sylvie (1967), un autre à une Suite nervalienne (1987), ce dernier s'intéressant à l'attitude de son modèle devant l'amour et la franc-maçonnerie. Rimbaud est aussi un leitmotiv de l'exégète. Au jeune Arthur, il consacre un ouvrage en 1954 et une analyse plus complète en 1968. D'autres études sont vouées encore à Lautréamont (1973), à Ionesco (1974). Dans Franz Hellens ou le Temps dépassé, publié par l'Académie en 1992, il analyse l'œuvre de l'écrivain, dévoile sa personnalité et dissèque son art avec beaucoup de perspicacité. La littérature française de Belgique a toujours intéressé Robert Frickx. Seul ou en collaboration, il l'a étudiée dans plusieurs essais de synthèse, notamment dans Lettres françaises de Belgique, un dictionnaire des œuvres en quatre volumes publiés de 1981 à 1990. Il en a été un des maîtres d'œuvre avec Raymond Trousson.

Pour cette œuvre abondante et variée, Robert Frickx-Montal a reçu bien des prix : ceux de la province de Brabant et de la ville de Bruxelles, les prix Hubert Krains, Gilles Nélod, Sander Pierron et Félix Denayer (ces deux derniers décernés par l'Académie). Il meurt le 6 février 1998. Il avait été élu à l'Académie, au titre philologique, le 12 juin 1993 à la succession de Joseph Hanse.


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:essai - "Franz Hellens ou Le temps dépassé"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 10432 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Un art en expansion : Dix chefs-d’œuvre de la bande dessinée moderne

Le 9e art explore sans cesse de nouveaux territoires. Il apparaît en constante évolution, ou plutôt en expansion, selon le terme choisi par Thierry Groensteen, l’un des spécialistes les plus renommés de la bande dessinée. Ses potentialités graphiques et narratives semblent s’étendre à l’infini et il génère des ouvrages de plus en plus amples. Si l’album standard de 44 pages cartonné reste dominant sur le marché, on trouve en effet aujourd’hui des nombreuses œuvres qui tant au niveau de la forme que du sujet se démarquent des conventions. Publié aux Impressions Nouvelles, de même que quelques-uns des nombreux ouvrages de Groensteen, comme La Bande dessinée mode d’emploi (2008), Un art en expansion analyse dix albums phares, dix points de rupture, dix œuvres dont les auteurs ont pris des libertés avec les contraintes habituellement en vigueur dans la bande dessinée, avant de permettre à d’autres d’emprunter les nouvelles voies ainsi créées.Si le premier album traité, La ballade de la mer salée , ne paraît plus si audacieux aujourd’hui, il l’était incontestablement lors de sa parution dans les années soixante. Avec cet album en noir et blanc de 160 pages, premier véritable roman graphique, Hugo Pratt s’affranchit de bien des conventions. A contrario, Building Stories de Chris Ware ou Alpha… Directions et Beta… civilisations de Jens Harder, les albums les plus récents étudiés par Groensteen, semblent les plus novateurs et déroutent encore le lecteur.Les albums choisis appartiennent à la bande dessinée dite d’auteur, car Groensteen étudie le 9e art en tant que littérature graphique. Au fil de ses lectures captivantes, il passe d’une macro-lecture, inscrivant les albums dans l’histoire de la bande dessinée et tissant des liens entre les différents ouvrages, à une micro-lecture, analysant une planche, une case, un détail qu’il met en perspective avec un brio certain.Thierry Groensteen livre un ouvrage dense, foisonnant, dont le propos clair et précis convainc et ne donne qu’une envie : (re)lire les dix albums traités. Outre ceux cités plus haut, on y trouve  Le Garage hermétique de Jerry Cornelius de Moebius, Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons, L’Ascension du Haut Mal de David B., Fun Home d’Alison Bechdel, Faire semblant c’est mentir de Dominique Goblet, Là où vont nos pères de Shaun Tan et Habibi de Craig Thompson. Il n’est pas nécessaire de les connaitre pour en comprendre les analyses. Toutefois il serait dommage de passer à côté de ces livres, essentiels selon Groensteen, et qui font désormais figure de classiques. Fanny DESCHAMPS ♦ Lire un  extrait de  Un art en expansion , proposé par les Impressions nouvelles Un Art en expansion  propose un retour sur un demi-siècle de création en bandes dessinées, une période qui a vu le « neuvième art » se diversifier considérablement, aborder de nouveaux domaines, inventer de nouvelles formes, se métisser avec d’autres arts et s’émanciper du format de l’album traditionnel. Dix œuvres-phares de la modernité sont passées au crible d’une relecture attentive qui en détaille les enjeux et en fait ressortir le caractère novateur. Dix jalons essentiels dans l’expansion d’un art qui a progressivement pris conscience de lui-même et de ses potentialités. Dans l’ordre chronologique de parution, ce sont  La Ballade de la mer salée  de Hugo Pratt,  Le Garage hermétique de Jerry Cornelius  de Moebius,  Watchmen  d’Alan Moore et Dave Gibbons,  L’Ascension du Haut Mal  de David B.,  Fun Home  d’Alison Bechdel,  Faire semblant c’est mentir  de Dominique Goblet,  Là où vont nos pères  de Shaun Tan,  Habibi  de Craig Thompson,  Building Stories  de Chris Ware,  Alpha… directions  et  Beta… civilisations  de Jens Harder. S’appuyant sur sa connaissance intime de la bande dessinée, Thierry Groensteen les décortique avec gourmandise, cueillant les détails significatifs et les mettant en réseau pour déployer tout l’éventail…

Marcel Thiry, conteur

Marcel Thiry, poète, romancier...Étude qui présente les ouvrages de…

Le chant du signe : Dramaturgies expérimentales de l’entre-deux-guerres

Pierre PIRET , Le chant du signe. Dramaturgies expérimentales de l’entre-deux-guerres , Circé, coll. « Penser le théâtre », 2024, 210 p., 24 €, ISBN : 978-2-84242-510-4 Nonobstant le fait qu’ils ont produit leur œuvre pour l’essentiel dans l’entre-deux guerres, que peuvent avoir en commun des dramaturges aussi différents que Fernand Crommelynck, Paul Claudel, Michel De Ghelderode, Jean Cocteau, Roger Vitrac, Henry Soumagne, Guillaume Apollinaire ? Si l’on se réfère aux études existantes, seules quelques analogies très partielles sinon superficielles ont été mises en lumière. Or, malgré sa brièveté, cette période fut marquée dans les domaines tant musical que plasticien et littéraire par une forte volonté des créateurs de mettre en question les codes établis – notamment ceux du théâtre de boulevard – et d’innover sans craindre de provoquer. Cette volonté s’étant exprimée dans un grand désordre apparent, sans qu’on puisse la ranger dans le tiroir « avant-gardes », c’était une gageure d’y reconnaitre une logique commune et, à fortiori, de détailler les rouages d’une telle logique. Voilà le défi que vient de relever brillamment Pierre Piret, professeur au Centre d’Études théâtrales de l’UCLouvain, en s’appuyant sur la panoplie conceptuelle de la psychanalyse lacanienne – on voit mal, tout compte fait, quelle autre grille d’analyse aurait pu convenir à la tâche. Déjà naissante avant la guerre de 14-18, une prise de conscience s’est progressivement répandue et amplifiée chez les dramaturges concernant le système et les fonctions du langage verbal. Loin de se réduire à un outil docile d’expression et de communication, celui-ci impose sa loi différenciatrice et structurante à l’ensemble de l’activité psychique et, par là, permet rien de moins que la genèse de la pensée. De cette primauté fondamentale résultent trois grands effets aliénants. D’abord, la langue est léguée à l’enfant par ses prédécesseurs : les seuls mots disponibles pour s’identifier et s’exprimer sont venus de l’Autre. Chacun à leur manière, Crommelynck, Ghelderode et Vitrac ont illustré cette altérité dans Le cocu magnifique, Pantagleize, Victor ou les enfants au pouvoir et plusieurs autres pièces. Une deuxième contrainte résulte de ceci que les mots forment un système clos sur lui-même et radicalement incomplet ; ainsi le sujet est-il entrainé dans une chaine infinie de renvois sans origine ni aboutissement. Les pièces de Claudel et de Soumagne sont particulièrement déterminées par cette organisation langagière, qu’il s’agisse du Soulier de satin ou de L’autre Messie. Enfin, la parole étant structurellement équivoque, elle fait de l’allocutaire non pas un simple « décodeur » comme on le croyait, mais le véritable faiseur de la signification, amené à se frayer un chemin parmi l’entrelacs de signifiants auquel il est confronté. Préoccupés par ce renversement, Cocteau et Apollinaire ont accordé une place stratégique au mécanisme allocutif dans leurs pièces Les mariés de la Tour Eiffel, La voix humaine, Les mamelles de Tirésias. Au-delà de leur grande diversité, et grâce à un examen extrêmement minutieux, Pierre Piret montre que toutes ces pièces présentent plusieurs points communs. Dans chacune le héros (l’héroïne) suspend son existence à la question de la vérité et joue par là sa propre vie. Partagé entre le rôle qu’il tient et le rôle qu’il désire, il n’entre pas vraiment en conflit avec ses semblables mais s’efforce de les discréditer : devenant incompréhensible à leurs yeux, il s’écarte irrémédiablement du cercle familial ou social. Il s’agit en bref d’une « dramaturgie métonymique », soutenue par une fuite en avant continuelle où chaque solution successivement espérée se révèle illusoire, et où dès lors nul dénouement n’est possible. Rompant avec la tradition théâtrale, les pièces analysées mettent en cause de manière insistante la fonction du mode interpellatif inhérent au théâtre, soulignent l’aliénation qui en est inséparable, en ce compris le rôle du public, et précisent dans ce but les conditions de mise en scène. L’entre-deux-guerres théâtral en langue française n’est donc pas aussi disparate qu’on le croyait. Les pièces étudiées dans Le chant du signe – jeu de mots lacanien ? – reflètent la mutation épistémique majeure amorcée par le linguiste Ferdinand de Saussure et y réagissent par des innovations dramaturgiques très imaginatives. Ceci dit, et c’est regrettable, le livre de Pierre Piret n’est accessible qu’à des lecteurs avertis, de préférence familiers des théories de Jacques Lacan. Mais, après tout, celui-ci ne parlait ni n’écrivait pour le grand public… Daniel Laroche Les stratégies d’expérimentation théâtrale mises en œuvre par Apollinaire, Claudel, Cocteau, Crommelynck, Ghelderode, Soumagne ou Vitrac radiographient, selon l’auteur, une mutation civilisationnelle majeure. Ces innovations dramaturgiques qui paraissent gratuites ou absurdes témoignent en réalité d’une interrogation fondamentale…