Extra-végétalia (volume 2) | Objectif plumes

Extra-végétalia (volume 2)

RÉSUMÉ

Les portes du royaume Végétalia se réouvrent : entrons. Les fleurs se déploieront sur notre passage et les arbres soulèveront leurs lourdes branches chargées de fruits miraculeux. Nous pourrons nous avancer sur un sentier qui traverse la jungle pour déboucher sur la Cité Idéale. Construite par les femmes éclairées qui peuplent la planète, elle offre à ses habitantes le support d’une vie en société épousant les contours de l’équilibre et de l’harmonie.

Librement inspiré du roman féministe Herland de Charlotte Perkins Gilman (1915), Gwénola Carrère clôture un conte fantastique hanté par architectes fantômes du Bauhaus, de l’Art Nouveau et du groupe Memphis. Salué par une importante couverture médiatique et l’adhésion immédiate des libraires, Extra-Végétalia (partie 1) avait gagné le coeur de nombreux lecteurs. On retrouve dans cette seconde partie les personnages de  l’homme qui a chuté, de la femme qu’il cherche et on parcourt jusqu’à sa fin le fil de ce récit merveilleux qui fait de nous des enfants perdus.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Gwénola Carrère

Autrice et illustratrice de Extra-végétalia (volume 2)

Gwénola Carrère est née en 1977 à Genève, en Suisse, de parents français, et comme elle est passionnée de francophonie européenne, elle part tôt à Bruxelles étudier l'illustration puis la sérigraphie. Son travail d'illustratrice l'amène à produire des affiches et pochettes de disques, notamment pour le label indépendant Okraina, mais aussi des images pour la presse belge, française, anglaise et américaine, ainsi que pour des revues ou collectifs comme Nobrow, Taschen, la revue Dada, XXI... En 2012, elle co-réalise un court-métrage d'animation, La chute, dans le cadre du Laboratoire d'images produit par Canal+, sélectionné dans plusieurs festivaux (comme on dit en francophonie européenne). Elle publie des livres jeunesse, 5 à ce jour, chez des éditeurs avec des noms et des prénoms comme Thierry Magnier ou Albin Michel. Mais elle s'attaque aussi à la bande dessinée avec une première histoire courte en 2014, La porte de l'amour, dans un recueil collectif publié chez Oogachtend, mais aussi dans le livre-disque 'Elpmas' (Moondog) revisité publié par Ici d'Ailleurs, Murailles Music et Super Loto Éditions en 2018. Parallèlement à son activité d'illustratrice, elle est enseignante en illustration à l'école supérieure des arts de St-Luc à Bruxelles depuis 2007. Sa première bande dessinée personnelle, Extra-Végétalia (partie 1), paraît chez Super Loto Éditions & Les Requins Marteaux en 2022, la seconde et dernière partie étant prévue pour 2023. Pour cela, elle gagne le prix « Belle plante » du Festival BD & Parthénogenèse de Châlons-sur-Saône en 2036. Lauréate d'une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d’aide à la création, 2024
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Architectures végétales luxuriantes, planète lointaine sur laquelle ne vivent que des femmes-cyclopes au crâne oblong, cité qui semble régie par la paix et l’harmonie… ce volume 2 prolonge Extra-Végétalia, une bande dessinée d’une folle liberté signée Gwénola Carrère, également parue chez Super Loto Éditions/Les Requins Marteaux. Le récit d’une étrange planète nommée Extra-Végétalia sur laquelle les femmes se reproduisent par parthénogénèse est porté par une féerie de formes, de couleurs traduisant la nature de cette cité utopique galactique. Très librement inspiré du roman Herland de l’écrivaine féministe américaine Charlotte Perkins Gilman, le diptyque Extra-Végétalia interroge les caractéristiques…


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Au fil des pages rythmées par les dessins de Comès, l’ouvrage nous immerge dans un univers hanté par le non-dit, les forces invisibles, le surnaturel, la magie des forêts, le climat fantastique. Du Dieu vivant (1974) au Dix de der (2006) , Comès créera onze albums évoluant d’un style virtuose, en phase avec les couleurs psychédéliques des seventies, proche de Philippe Druillet, à la décantation de formes menant de l’archipel de la couleur à l’alchimie du noir et blanc dont Comès est l’un des sorciers incontestés. Après les femmes-fleurs, les hommes-papillons, les voyages galactiques d’un space opera initiatique truffé de références cabalistiques, Comès qui fut aussi musicien de jazz, percussionniste, emprunte un premier tournant esthétique avec L’ombre du corbeau qui évoque, comme il le fera dans son dernier album Dix de der , la guerre 14-18 qui fit rage dans les Ardennes. Sous l’influence d’Hugo Pratt avec qui il nouera une fidèle amitié, son style s’épure. 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Coup de maître en 1980 avec Silence , une fable poétique sur fond de paysages ardennais, autour de Silence, un jeune homme à part, muet, déclaré attardé, au regard reptilien, proche des animaux qu’il magnétise, en butte à la méchanceté d’Abel Mauvy qui l’exploite. Amour interdit avec la sorcière, violence des villageois à l’égard de ceux qui sont différents ­­— Silence, les gitans, les nains… —, arcanes révélant les voies de passage entre la vie et la mort… Silence, l’exclu du langage, soulève une œuvre qui explore des formes d’échange non verbales, mystiques, animistes.L’empreinte du mystère, des dissociations de la personnalité, de notre part sauvage muselée par la société, des fantasmes, de l’onirisme domine La belette , le thriller psychologique Eva sur lequel planent les ombres de Hitchcock, de Klaus Nomi, L’arbre-cœur soulevé par des audaces graphiques qui réinventent le style… Comès ne nous parle pas de sorcellerie, d’envoûtements, de magie noire dans des campagnes reculées : magicien, il accomplit graphiquement des rites incantatoires, des sortilèges, s’attachant à des êtres en marge du système, plus proches du monde animal, végétal, minéral que de la société des humains qui les rejette.Magnifique voyage dans l’univers de Comès, Comès. D’Ombre et de Silence convoque aussi les témoignages de personnes qui l’ont connu, Hugues Hausman, François Schuiten, Benoît Peeters, Didier Platteau, Micheline Garsou, Christophe Chabouté… Le livre refermé, on rêve que, sept ans après la mort de Comès, le scénario de La maison où rêvent les arbres se concrétise : «  Un jour, les arbres se révoltent contre l’homme et leurs rêves engendrent des ptérodactyles, des crocodiles, qui agressent l’homme parce qu’il a rejeté la communion qui le liait à la nature, l’homme a rejeté la mémoire du bois. Les livres commencent à rejeter l’encre  ».À l’occasion de l’exposition Comès. D’Ombre et de Silence au musée BELvue (jusqu’au 3 janvier 2021, Fonds Comès de la Fondation Roi Baudouin), Casterman publie Ergün l’errant (réunissant ses deux premiers albums Le dieu vivant et Le maître des ténèbres ), Comès, les romans noir et blanc, 1976-1984, Comès, les romans noir et blanc, 1987-2006. Véronique Bergen Lire Silence ou La Belette, c'est entrer dans un monde où l'on sent qu'auteur et création se confondent. Un monde dont le silence lui-même est une composante essentielle. Comprendre la personnalité de Comès, comprendre d'où il vient, aide à comprendre son art. En suivant cette intuition, Thierry Bellefroid a rencontré les témoins de l'éclosion d'un homme et de son oeuvre : amis de longue date, auteurs, éditeurs, musiciens, membres de la fratrie et de la famille, compagnes. Ce livre met en lumière l'aspect intemporel du travail de Comès, son souci de mise en avant des marginaux et ses interrogations existentielles. Le monde rural, la nature et la sorcellerie ne sont toutefois pas occultés. Son meilleur ami Hugo Pratt et ses complices du magazine (À Suivre) - José Muñoz ou François Schuiten -, permettent de comprendre, entre autres,…