Issu d’une famille d’origine rwandaise vivant à Bruxelles, Antoine s’intéresse depuis son plus jeune âge à l’histoire des Africains transportés dès le xviiie siècle en Bolivie par les colons espagnols pour travailler dans la mine d’argent de Potosí.
Antoine rêve de rencontrer cette communauté d’Afro-descendants qui séjourne encore aujourd’hui dans l’une des villes les plus hautes du monde. Quand il parvient enfin à faire une pause de son travail d’infirmier pour se rendre à Potosí, il est loin d’imaginer la portée initiatique de son voyage. C’est Alba Luz, une beauté métisse, qui va l’entraîner dans un nouveau monde, bien au-delà de son pays natal et de son pays d’accueil.
Dans En quête de nos ancêtres, Joseph Ndwaniye nous plonge dans cet héritage culturel métissé qui permettra aux protagonistes de prendre conscience de leurs identités multiples et communes, nourries de traditions africaines, européennes et latino-américaines et ainsi se rapprocher de leurs ancêtres, et peut-être d’eux-mêmes.
Auteur de En quête de nos ancêtres
Avec La promesse faite à ma sœur, Joseph Ndwaniye avait bâti un récit sur le voyage d’un exilé rwandais à la recherche de sa famille après le génocide. Comme l’annonce En quête de nos ancêtres, l’on peut s’attendre avec ce nouveau titre à une démarche du même ordre. Mais il faut admettre, dès les premières pages tournées, que l’ambition de ce nouveau roman est bien plus large.Antoine est lui aussi d’origine rwandaise, il vit en Belgique, et il a décidé de se rendre en Bolivie, pays où se passe l’essentiel du récit. La raison de ce voyage est cependant porteuse d’une démarche du même ordre : il veut se rendre à Potosi, une ville située à plus de 4000 mètres d’altitude où l’on exploite…
Dans le grenier de sa grand-mère, Nelson, un jeune écolier fort raisonnable, trouve de vieux objets abandonnés et entend soudain des voix dans sa tête. Ce sont celles de ses ancêtres paternels, les de Trieu, enfermés dans les objets à la suite d’une malédiction datant du 15ème siècle, infligée par un seigneur écossais, Roy Mac Gregor. Nelson passe beaucoup de temps à dialoguer avec sa famille et se surprend à parler avec un râteau, une assiette en faïence, un sabre ou un poêle à bois. Il garde pour lui ce secret mais, à la mort de sa grand-mère, ses parents vendent la maison et les aïeux ! Ceux-ci se retrouvent chez un antiquaire véreux de Bruxelles, qui les disperse un par un. Nelson se sent dépassé par l’énormité de la tâche à accomplir pour retrouver sa famille, il ne peut s’en ouvrir à son père, dont l’extrême émotivité l’empêche quasiment de vivre. Il fait alors la connaissance de Victoria, une vieille dame pleine d’énergie et de ressources. Ensemble, ils vont explorer la ville, à la recherche de vases, d’assiettes et autres vieilleries afin de lever la malédiction qui pèse sur la famille et de faire en sorte que les ancêtres de Nelson puissent enfin reposer en paix. Après Bjorn le Morphir, roman de fantasy humoristique récemment adapté en bande dessinée, Thomas Lavachery publie son deuxième roman, qu’il a écrit pendant deux ans avec une classe de CM1/CM2 d’une école de Bruxelles. Le résultat est amusant, l’écriture est enlevée, les dialogues savoureux et l’idée de départ originale. A côté de la quête opiniâtre de Nelson, il y a aussi l’évocation de sa vie quotidienne et de ses relations avec ses parents, notamment avec ce père si fragile, que Nelson veut préserver à tout prix. Ce garçon est fort malgré son âge et sa quête donne de la force à ceux qu’il aime. C’est aussi ce côté-là de l’histoire…
Rythmé par des photos en noir et blanc prises par l’autrice, le récit Détonation explore les tessitures…