Èl tour dèl Mad'lène

RÉSUMÉ

Robert Arcq (1925-1994) savait tout de Jumet : l’histoire, les traditions populaires, le wallon… Dessinateur, il a croqué les coins de sa commune ; historien, il a laissé des ouvrages, traitant notamment de la toponymie, où il mêle une érudition sûre avec un sens peu commun de la vulgarisation ; écrivain, il maniait son parler jumétois avec une virtuosité bonhomme qui fait de ses proses narratives, ses poèmes pour enfants ou sa littérature religieuse, des classiques de notre production carolorégienne ; enfin, en amoureux de sa langue maternelle, il avait rassemblé des proverbes, des expressions idiomatiques qu’il étudiait avec délectation… Il était donc toponymiste, ethnolinguiste, parémiologue… Et si il avait lu ceci, il aurait éclaté d’un rire accompagné du salvateur : « E, rastrind sés´ ! » C’est que Robert Arcq possédait cet esprit mad’léneû, cette forme d’humour et d’autodérision propre aux fourtîs de Jumet qui consiste à travailler dur, à mettre en oeuvre un savoir-faire prodigieux tout en ne se prenant pas au sérieux. Cette histoire du Tour dèl Mad’lène est révélatrice de toute sa production : solidement documentée, rédigée de manière alerte, respectueuse des valeurs traditionnelles, agrémentée d’anecdotes révélatrices… En fait, un bel équilibre que Robert Arcq réussissait à conserver sans qu’on s’aperçoive que c’était là chose malaisée…. Souflér in canon, ça chène si ôjîye !

À PROPOS DE L'AUTEUR
Robert Arcq

Auteur de Èl tour dèl Mad'lène

Né le 20 janvier 1925, Robert Arcq est originaire de Jumet. Il enseigne au Collège des Aumôniers du Travail à Charleroi. Attaché à sa région ainsi qu’à son dialecte, Robert Arcq s’investit dans le monde littéraire de sa ville. Avec ses travaux Jumet, Pages d’Histoire et Jumet, en flânant, il dévoile son intérêt pour les corons dont il décrit le passé et le mode de vie à partir de recherches effectuées dans des archives.   Il devient vice-président de l’Association littéraire wallonne de Charleroi et se charge de l’écriture de textes pour l’église. Il traduit et compose de nouveaux chants en wallon et redonne ainsi vie aux textes des messes. En effet, un jour, un ami lui lance que son dialecte carolorégien est rustre. Offensé, Robert Arcq est déterminé à prouver le contraire et entreprend la rédaction de la Messe di nos Payis. Il s’associe alors avec son collègue musicien Pierre Leclef qui se charge de la composition musicale. Toujours dans le cadre liturgique, il réalise deux traductions du Pater, dont l’une est en prose et l’autre en prose rythmée.   Arcq écrit divers recueils de poèmes qui récoltent tous le succès et lui permettent d’être admis au sein de la Société de Langue et de Littérature wallonnes. Son travail lui vaut par ailleurs le Prix Paul Moureau en 1971.   L’œuvre de Robert Arcq ne se limite pas aux textes liturgiques puisque le poète s’attèle également à l’écriture de recueils de poésies en wallon pour les enfants. Il compose entre autres Tchason dè l’caracole dju d’haleine et El rat raplapla. Il entreprend par ailleurs un recueil de proverbes intitulé Come diseut m’grand père. Cependant, il décède le 22 mai 1994 avant de l’avoir achevé. C’est l’Association littéraire wallonne de Charleroi qui poursuit le projet et le fait aboutir. Elle rend ainsi hommage à l’un de ses affiliés les plus investis.  

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