Robert Arcq (1925-1994) savait tout de Jumet : l’histoire, les traditions populaires, le wallon… Dessinateur, il a croqué les coins de sa commune ; historien, il a laissé des ouvrages, traitant notamment de la toponymie, où il mêle une érudition sûre avec un sens peu commun de la vulgarisation ; écrivain, il maniait son parler jumétois avec une virtuosité bonhomme qui fait de ses proses narratives, ses poèmes pour enfants ou sa littérature religieuse, des classiques de notre production carolorégienne ; enfin, en amoureux de sa langue maternelle, il avait rassemblé des proverbes, des expressions idiomatiques qu’il étudiait avec délectation… Il était donc toponymiste, ethnolinguiste, parémiologue… Et si il avait lu ceci, il aurait éclaté d’un rire accompagné du salvateur : « E, rastrind sés´ ! » C’est que Robert Arcq possédait cet esprit mad’léneû, cette forme d’humour et d’autodérision propre aux fourtîs de Jumet qui consiste à travailler dur, à mettre en oeuvre un savoir-faire prodigieux tout en ne se prenant pas au sérieux. Cette histoire du Tour dèl Mad’lène est révélatrice de toute sa production : solidement documentée, rédigée de manière alerte, respectueuse des valeurs traditionnelles, agrémentée d’anecdotes révélatrices… En fait, un bel équilibre que Robert Arcq réussissait à conserver sans qu’on s’aperçoive que c’était là chose malaisée…. Souflér in canon, ça chène si ôjîye !
Auteur de Èl tour dèl Mad'lène
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…
La jouissance implique la fin de toutes les formes de travail et de contraintes. La jouissance…