Dotremont et le cinéma


RÉSUMÉ

Du surréalisme jusqu’aux activités expérimentales du groupe Cobra, l’œuvre du poète belge Christian Dotremont n’a cessé de placer le cinéma au cœur d’une entreprise qui croise écriture et peinture. L’œil magique de la caméra surréaliste lui permet de suppléer aux limitations de la vue humaine, avant de plaider en faveur d’un cinéma expérimental qui ouvre à l’exploration des contrées du « Jamais vu », afin de donner à voir l’invisible.

Durant les années qui suivront l’aventure de Cobra, Dotremont rédige différents textes et scénarios pour les films de ses amis qui font émerger la tension entre écriture et image, entre une modernité qu’il faut fuir et le voyage vers l’ailleurs. Chacun de ces textes contribue à la genèse poétique du logogramme. Le cinéma avec les Marx Brothers, Chaplin ou Tati constitue pour Dotremont une source d’humour qui traverse sa poésie et dès qu’il se livre devant la caméra, ce sera pour donner corps au mythe de Logogus et faire voir au spectateur la spontanéité graphique et poétique du logogramme en train de se peindre.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Massonet
Auteur de Dotremont et le cinéma
Stéphane Massonet est un écrivain né à Bruxelles en 1966. Après un doctorat en philosophie sur l’esthétique de l’imaginaire à l’Université Libre de Bruxelles, il publie les écrits de Roger Caillois sur l’art (Images du labyrinthe, Gallimard, 2008) et ses textes poétiques sous le titre Aveu du nocturne (Fata Morgana, 2018). Il s’intéresse à l’avant-garde, au dadaïsme, au surréalisme belge et à Cobra. Il publie Dada Terminus (Didier Devillez, 1997), un roman inachevé de Christian Dotremont intitulé Le papier à cigarette de la nécessité (Didier Devillez, 2007) et coordonne le numéro de la revue Europe consacré au poète belge en mars 2019. Il publie également les poèmes de Max Loreau (Ode à la pluie des fous, CEP, 2021 ; Le Matin d’Orphée, Triages - Tarabuste Éditions, 2022). A l’occasion du centenaire de Christian Dotremont (1922 – 2022), il édite les écrits du poète sur l’art et la peinture chez L’Atelier contemporain et fait paraître sa correspondance avec Régine Raufaste (La Reine des murs, ill. Pierre Alechinsky, Fata Morgana, 2022). Il est également l’auteur de Dotremont et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2021) et curateur pour l’exposition Voyages / Paysages – Christian Dotremont à La Wittockiana. En 2022, il participe aux Rencontres de Chaminadour avec Pierre Michon et Yannick Haenel sur les chemins de Georges Bataille et Michel Leiris. Il coordonne le numéro de la revue Europe consacré à Georges Bataille et édite les écrits de Hans Bellmer (Le corps et l’anagramme, L’Atelier contemporains, 2023). Il contribue à des revues comme la N.R.F., Europe, Lignes, L’infini, Les Cahiers Georges Bataille, En attendant Nadeau.  

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