Ce bréviaire de l’indifférence en politique ne vise aucune fin édificatrice ni prosélyte. Il se contente d’être l’exposé fragmentaire d’un soupçon vague : que la politique ne rend pas heureux. Plutôt que d’y dépenser une énergie que nous n’avons pas, ne vaut-il pas mieux nous tourner vers ailleurs ? Il suffit qu’une jeune fille croise notre chemin pour que la politique s’évanouisse…
Auteur de De l’indifférence à la politique
Léopold II, potentat congolais. L’action royale face à la violence coloniale
L’étude que publie l’historien Pierre-Luc Plasman se situe dans le droit fil de ses recherches sur la gouvernance des États coloniaux et vient combler une lacune dans l’historiographie de ce « cœur des ténèbres » que fut pendant des décennies le Congo belge. En effet, les précédents ouvrages sur la question, même si leur auteur affirme se ranger sous la bannière de l’objectivité scientifique, prenaient souvent un tour polémique, réquisitoire ou plaidoyer, quand il s’agit d’évoquer les conséquences sanglantes de la colonisation belge. Sur ce dossier que l’on pensait clos à coups de témoignages et de statistiques accablants, Plasman tente quant à lui d’apporter un regard neuf, en fournissant enfin « une étude systématique sur la structure politique et les institutions du Congo léopoldien ». Le but n’est en rien de dédouaner la responsabilité de celui que Mark Twain campait en souverain sanguinaire, monologuant ses rêves de grandeur impériale, Léopold II, mais de situer au mieux son rôle dans l’établissement de la politique menée par son administration coloniale ainsi que ses réactions par rapport aux critiques…