« Je m’appelle Sabine Verhelst. Mon nom de guerre, c’est la Belette. C’est comme ça qu’on m’appelait quand j’étais encore droguée.
Un jour caniculaire de la fin juillet 2020.
J’entre dans mon café. J’allume la lumière.
Je vois une forme allongée, au milieu de la salle.
Je devine que cette forme, c’est un corps.
Je ne le sais pas encore, mais je vais devoir enquêter sur cette mort. Puis sur une autre. Je vais devoir chercher, traquer, trouver le coupable comme, il y a vingt ans, j’avais trouvé le tueur en série Martin Rooselaer. »
Commence alors une longue enquête où se mêle une série de personnages hauts en couleur. Sabine sera notamment confrontée à une mafia scandinave peu délicate, au fils du Baron Smet, le plus grand trafiquant de la capitale, à une indic rabatteuse de jeunes prostituées et à des lobbies.
Auteur de Chocolat amer
Le monde du polar est une galaxie complète, avec des ambiances allant du tragique à la comédie, des enquêteurs récurrents ou non, menées par des policières ou des amatrices…Le polar peut être noir ou rouge sang, angoissant ou ironique, politique ou pas, historique que ce soit à la manière de Bernie Gunther ou du frère Cadfaël, mais toujours il démonte les ressorts de l’âme humaine ou les rouages de la société en mettant le doigt – et la lumière – là où ça fait mal. Bref, c’est un fameux défi que d’entrer dans le « concert des nations » aux côtés d’Arnaldur Indridasson, Henning Mankell, Philip Kerr, Andrea Camilleri, Hervé Le Corre, Dror Mishani … et dans l’ombre tutélaire de Georges Simenon. Avec Chocolat amer,…
L'Italie au lendemain de la Première Guerre mondiale. Au coeur des Pouilles, se niche le village…
En janvier 1943, Justine, étudiante en physique à Grenoble, rentre pour le weekend chez ses parents. Dans le train qui l’y emmène, les claquements de la porte du cabinet de toilette la poussent à quitter son compartiment et à s’enhardir vers le lieu ; elle y découvre un bébé. Elle cherche une explication dans la cabine, puis à l’intérieur du couffin, soulève prudemment la couverture et trouve une paire de chaussons d’un blanc immaculé, un biberon en verre surmonté d’une tête en caoutchouc de bonne qualité et, dépassant légèrement de sous l’oreiller sur lequel repose la tête de l’enfant, un livre à la couverture en cuir marron clair. Elle écourtera son voyage, débarquant en urgence pour les soins du bambin dans un bar d’Aix-les-Bains et, tout en même temps, dans la vie de Leonardo Minelli. Lui, elle et la petite Blanche, le trio qui permettra le couple quelques années durant et qui volera ensuite avec fracas tant le rôle de figurant paternel ne correspond pas au roman familial idéal du père adoptif. Les lectures se multiplient, le romanesque des vies se saisit, Blanche rencontre Émile, son Gatsby le magnifique mais lui, « il ne lit pas, est-ce clair ? ». Les évènements se cumulent, Cécile voit le jour, ensuite Jean. Le livre se transmet, se classe parmi les contes. Jean, le désormais Savoyard à Paris, devient « la bonne raison » d’Alice. Les possibles du livre familial se restaurent, prennent des allures nouvelles, une valeur inestimable. Léa et Sasha s’ajoutent à cette fable. Les pages de Blanche d’alors révèleront des possibles romanesques dont chaque lecteur est le détenteur des secrets.Une fresque sur quatre générations, une histoire de transmission, d’horizons, de rôle actif du lecteur, ce « créateur » du texte par son interprétation, ses connaissances propres et la conscience de lui-même. Des histoires évènementielles narrées où le « livre des possibles » se fait objet itératif, lui qui n’aura de cesse de s’écrire à mesure que la lecture se poursuit. Ce livre se réserve le droit de changer de contenu, de se contredire, d’être incomplet, de ne pas terminer ses phrases, de se moquer de tout, de changer de titre, d’auteur, de maison d’édition, de nombre de pages, de format, de couverture, d’illustrations et de tout ce qu’il jugera bon de modifier. Il décline toute responsabilité en cas d’inconfort du lecteur, d’inadéquation à ses attentes, de préjudice fait à sa sensibilité ou de malaise cardiaque. Dans ce Livre des possibles , l’autrice use de la personnification, dans le style et le contenu, ses procédés stylistiques donnent vie aux motifs de la famille, des liens, des attendus et des rôles assumés ou non. Avec une plume réaliste teintée d’un fantastique insolite, la romancière Véronique Sels offre, avec sensibilité et pointe d’humour, un récit qui célèbre l’acte créatif qu’est la lecture.…