Quoi de plus dissemblable, si ce n’est incompatible a priori, que les univers de Georges Remi, alias Hergé, et de Georges Brassens ? L’esthétique de la ligne claire du Bruxellois et les valeurs morales qu’elle illustre s’accommodent-elles des filles de joie, quadrumanes en rut, matrones aux mamelles matraqueuses de cognes et autre nonette nymphomane qui se rencontrent dans les compositions du Sétois ? Un récent essai publié aux Impressions Nouvelles tente d’établir le parallèle, non pas entre deux hommes, mais bien entre les démarches créatives de deux esprits qu’une commune liberté caractérise. Et la démonstration, de si hasardeuse qu’elle pouvait apparaître au départ, s’avère convaincante, à sa mesure. En effet, on sent que Renaud Nattiez s’est avant tout…
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…