"Belges" ou Français






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La jeune fille et le soldat

Une jeune fille aveugle habite avec sa mère et sa tante dans une auberge. Elle aime s’asseoir dehors sur un banc, de l’autre côté de la rue. Un jour, un soldat africain s’assoit près d’elle. L’homme lui parle de son pays, de sa femme et de son fils. La jeune fille, quant à elle, évoque son père parti pour le front. Mais un jour, le soldat ne vient plus. La jeune fille part alors à sa recherche…Lire la suite Première Guerre Mondiale, sur le côté français du front. Une jeune fille aveugle prend le soleil sur le banc en face de l'auberge que tient sa mère. Elle perçoit la présence d'un inconnu. C'est un soldat, tirailleur venu d'Afrique, isolé des autres et qui s'interroge sur le sens de sa présence dans ce conflit. La jeune fille décide d'offrir un pain à ce nouvel ami. Mais le lendemain, l'homme est reparti se battre… Malgré son handicap, la jeune fille part sur les routes à la recherche du soldat. Elle est recueillie par un cavalier. L'aventure est courte, mais puissante. Deux êtres marqués par une différence vont se trouver, s'apprécier, et tenir l'un grâce à l'autre au milieu du chaos. Pour le soldat, elle est un soleil innocent qui lui rappelle l'Afrique et sa famille. Pour la jeune aveugle, il est un être dont l'invincibilité supposée garantira le retour de son père, après la guerre. La présence du cavalier et de son cheval a surtout valeur de médiation et de ressort de l'intrigue. Sans compter la valeur symbolique de l'animal, perdu lui aussi dans des affaires qui ne le concernent pas… Les points de vue alternent entre les deux héros, et ils recomposent à travers les chapitres leur belle histoire. Les illustrations dans des tons vert-de-gris et noir impressionnent, proposant des silhouettes, des morceaux de personnages : l'humain s'éloigne. Un roman solide et touchant en peu de pages et aux phrases volontiers interrogatives, qui tirent de l'anecdote pour atteindre l'universel de sentiments complexes. « Il n'y a plus de mots. Il ne peut pas décrire ce qu'il éprouve. Il ne sent plus rien. Il n'est plus rien ? Ce serait bien de n'être plus rien. Il cesserait enfin de participer à cette farce macabre. Car tout cela ne revient-il pas finalement au même ? À la fin, il n'y aura plus personne. Et alors seulement la guerre sera finie. » (p. 93) Sophie…

L’endroit défriché par le fou : Carnets d’une Côte d’Or

L’endroit défriché par le fou  : quel titre étrange ! C’est ainsi que le Romains auraient appelé Sclessin, Scloeticinus , où le narrateur a grandi. Quant aux Carnets d’une Côte d’Or , ils font référence à la rue où vécut sa famille. La Belgique est terre de comédiens et de comédiennes. Parmi ces nombreux artistes, Christian Crahay n’est pas le moindre. Il a travaillé aux côtés de Lucas Belvaux, Jean-Pierre et Luc Dardenne, Peter Brook, Isabelle Pousseur, Benno Besson, Kore-Eda Hirokazu, Chantal Akerman, Adrian Brine pour n’en citer que quelques-unꞏeꞏs. Ce que le public ignorait, c’est qu’il avait également un talent de plumes, comme le révèle L’endroit défriché par le fou . Ce livre est l’évocation sensible de la vie du comédien, à peine déguisée, à travers des notes et des esquisses où il revisite notamment Liège et en particulier Sclessin. Comme l’auteur, son narrateur, Victor, est comédien et passe par les lieux qui l’ont formé. Mais il met surtout en scène une incroyable galerie de personnages dont on devine qu’ils ont dû être proches de Christian Crahay. On pense à l’oncle José, fossoyeur surnommé Tati Cimetière, qui s’est constitué une belle cave à vins dans les sépultures. Il y a aussi le père, Fernand, architecte, qui fut nommé citoyen courageux pour s’être jeté dans la Meuse depuis le Pont d’Ougrée afin de sauver un désespéré. Dans l’orbe familial, il y a aussi la grand-mère Fernande, une féministe avant l’heure, qui officia bénévolement comme écrivaine publique, donna des cours de français aux travailleurs étrangers, fonda le magazine L’action parallèle en 1936, imagina dans un manifeste la Journée internationale des devoirs des hommes, entendez à l’égard des femmes. Elle trouva notamment son inspiration auprès de Lucie Dejardin, hiercheuse de fond durant son enfance qui deviendra la première femme députée socialiste à la Chambre en 1929.À travers des évocations intimistes, écrites avec tendresse, c’est donc aussi un regard décalé sur la Belgique que proposent ces textes. C’est ainsi quel’auteur/narrateur se souvient qu’il a été comédien dans le film de Raoul Peck consacré à l’assassinat de Patrice Lumumba. Tout en citant le discours d’Indépendance prononcé le 30 juin 1960 par le tout jeune premier ministre qui mérite d’être lu et relu, Christian Crahay dénonce clairement le rôle joué par les autorités belges dans l’élimination de cet homme élu par la population congolaise.L’ensemble du livre est empreint d’émotions et de nostalgie, à travers des évocations de la cité ardente et notamment de sa gastronomie avec quelques recettes typiques reprises à la fin de l’ouvrage, sans oublier « les lacquemants, pas lacquements ni laquemants, mais lackmants, ou peut-être lakements, enfin comme vous voudrez . » Michel Torrekens Au commencement, il y a Sclessin, Scloeticinus, ou l’endroit défriché par le fou, comme l’appelaient les Romains. Et il y a le père, dont la prospérité et le déclin incarnent le sort de cette banlieue liégeoise, aujourd’hui sinistrée, au passé industriel prestigieux. Revenu sur le tard habiter le quartier de son enfance, Victor, le fils, comédien, remonte le temps, poussé par le besoin de comprendre un homme attachant…

L’atelier d’écriture

L’héroïne du roman, Esther, est une jeune femme qui…