Autour d’un hiver


RÉSUMÉ

Autour d’un hiver, promenade poético-photographique aux alentours de Liège. Hommage implicite à l’amitié, à l’amour, aux étranges silences de nos régions durant un hiver pourri où il était interdit de rejoindre des espaces de nature, de nous rejoindre… Œuvre troublante sur une grisaille qui s’est infiltrée dans nos regards. L’écriture de Serge Delaive demeure pourtant étincelante.
Le poète a photographié la mélancolie urbaine, le cri des arbres, leurs élans vers le ciel, il les archive dans le silence des mots qu’il écrira plus tard, le photographe accompagne cette quête d’un nouvel espace de liberté, le sourire de l’amoureuse flotte comme un rêve.
L’éditeur recueille les mots et les photos, construit avec l’auteur un objet-livre qui vous invite à respirer ces pensées vagabondes par-delà les chemins balisés.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Serge Delaive
Auteur de Autour d’un hiver
Serge Delaive est né en 1965 à Liège. Licence (master) en Communication à l’Université de Liège. Poète et romancier, il publie son premier recueil de poèmes en 1995. Son premier roman paraît en 2000. Les recueils "Légendaire", "Monde jumeau" et "Le livre canoë" constituent un ensemble, "La trilogie Lunus", qui n’a pas encore été rassemblé en un seul volume. Sa poésie de l’errance et de la rupture, en vers libres d’un lyrisme décalé, figure aussi dans diverses anthologies francophones ou étrangères. Son roman-monde "Café Europa", construit sur l’éclatement des strates du récit, a reçu un excellent accueil critique ('Le Monde', 'Le Soir', 'Le Magazine Littéraire', 'L’Echo'…) Il a beaucoup voyagé et vit l’écriture comme une aventure profondément solitaire. Cependant, avec son ami Karel Logist (et Carl Norac pour la revue), il fonde et anime la revue littéraire et les éditions 'Le Fram', qui présentent à ce jour une quinzaine de titres à leurs catalogues respectifs (www.lefram.com). 2 ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Roberto Bolaño, Les détectives sauvages W.B. Yeats, Selected Poems


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Serge DELAIVE, Autour d’un hiver, Bozon2x, 2021, 121 p., 20 €, ISBN : 978-2-931067-09-3Souvent, les ciels sont lisses et pâles.Ils retiennent et dispersent la lumière. Qui ne jouira pas.Accompagné de son ami Aïtor, Serge Delaive sillonne l’hiver 2020 encagé par le deuxième confinement (rebaptisé « seconde venue de l’Insekt »). Armé de son téléphone puis d’un petit reflex, il capture les paysages qu’il traverse dans le froid et les joint à ses mots dans ce recueil Autour d’un hiver. La poésie ici est déambulations en prose, union de l’œil, du sensible et de la pensée.C’est un texte circonscrit par les courbes de la nuit qui tombe…


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Il est des titres qui font l’envie tant on aurait aimé qu’ils soient encore disponibles pour, à partir d’eux, inventer des contes, des fables, des poèmes. Il en est ainsi de La dame au balancier de neige , déposé sur la couverture du dernier recueil de Sébastien Lise (pseudonyme de Joël Goffin), illustrée du tableau de Vermeer van Delft, La dame à la balance. Un « Avertissement » décrit au lecteur la genèse de ce volume composé de deux ensembles : «  un long poème linéaire et cohérent jailli d’un trait  », La dame au balancier de neige, prolongé du Heaume de l’Être, «  un titre sous forme de jeu de mots révélateur d’une période expérimentale  ». Chroniqueur littéraire, poète et spécialiste de littérature symboliste, Sébastien Lise s’est fait connaître sous son vrai nom, Joël Goffin, par de nombreux livres et publications sur la vie littéraire, se spécialisant notamment sur la vie et l’œuvre de Fernand Khnoppf et Georges Rodenbach. À ce dernier il consacre un site de référence . Le sous-titre du recueil nous invite lui aussi à éclairer notre lecture d’une lumière spécifique : Bréviaire d’amour semble indiquer qu’une liturgie rythmera notre cheminement dans le livre dont le premier poème, « La justice », évoque cette lumière diaphane, ce décor d’antan, ce regard voilé de La dame à la balance .L’« Avertissement » nous invitait à lire l’ « Œuvre »   dans l’ordre proposé , comme si de l’enchaînement des textes naîtrait un sens qui échappe à chacune des pages, lues séparément.  Pourtant, chaque poème se déploie comme autant d’explorations d’une souffrance, d’une déchirure, d’une inconsolation. Les titres en disent long : « Geôle » , « L’âme hors » , « La démantelée » , « Déluge » … Et le poète nous serre à la gorge en évoquant ce mobile ossuaire qu’est l’échiquier du monde. À chaque poème, on imagine des séquences qu’aurait filmées un Ingmar Bergman, des pièces de théâtre qu’aurait mises en scène un Ghelderode. Sébastien Lise partage avec ceux-là l’exploration et l’exaltation des imaginaires que débrident la liberté du style et l’inspiration trépidante. Il n’est pas une image, pas un phrasé, pas un jeu sur les mots qui ne nous transporte dans une imagerie onirique tempétueuse.On retrouve cette ferveur ténébreuse dans Heaume de l’Être. Ces textes, sélectionnés parmi les « poèmes anciens  1981 – 1988 » s’inscrivent dans ce sillage tellurique auquel nous entraînait la première partie du livre. La Flandre y est présente à travers les tableaux évoqués ( La chute d’Icare ), mais aussi dans les lieux que la plume acerbe du poète explore et semble vouloir déchirer comme ce « Mer du mort-Moortzee » dont l’ironie du titre tente – en vain – de voiler le chagrin qu’inspire la mort d’un père. Promenade dans Bruxelles aussi (dont on reconnaîtra les lieux qui inspirent l’écrivain), Heaume de l’Être s’achève par ces « Derniers vers » qui sonnent comme un glas poignant : J’entre dans le désert de mon dernier hiver Dans l’eau je veux dormir la mer suffira-t-elle Je me sens dériver je n’ai plus besoin d’ailes Les morts seraient heureux s’ils savaient qu’ils sont morts… Le livre se referme sur un des Holy Sonnets de John Donne (1573-1631) qui débute par cette injonction Mort, cache ton orgueil… Traduction libre par Sébastien Lise du sonnet : Death, be not proud. Jean Jauniaux La voici  qui  s’avance Par la nuit sans étoile Son regard dans le vide Et ma voix qui chancelle Et mon chant…