André Romus, 1928-2015 (Hommage)

Lorsqu’un poète meurt, on court toujours après quelque chose à dire qui semble devoir s’assoupir dans la poussière de notre propre oubli, déjà proche, inquiétant d’indifférence. On se dépêche, on encense, on polit. Comme si l’homme, en s’éteignant perdait sa complexité, plus vulnérable sans droit de répartie. Plus juste parce que mort ? Comme si les mots qu’il avait désormais laissés ne suffisaient plus. En leur présence, malgré elle, nous sommes gagnés par le vide :    « Parfois quelque chose de nous / survit dans quelqu’un qui nous aime :/en lui se tient le champ de notre éternité. » XXX Le Parfois qui ouvre ce poème d’André Romus donne le ton. Le quelque chose situe la poésie à sa juste place, celle du doute, du presque rien qui peut toujours s’éteindre. C’est peut-être autre chose qui restera — un geste, une odeur, un rire — lorsque l’homme ne sera plus là pour incarner ses livres, donner le change à l’effervescence…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Maxime Coton

Auteur de André Romus, 1928-2015 (Hommage)

Né en 1986. Longtemps multi-tâches. Se consacre désormais à la littérature sous différentes formes et divers supports. Vit et travaille à Bruxelles. Dans son travail, il tente de trouver un équilibre entre poétique et politique. Lauréat d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d'Appoint, 2021


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