Un homme solitaire dans une HLM de la banlieue parisienne. Employé d’une multinationale toute puissante, il quitte brutalement ce travail pour se cloîtrer dans son studio et regarder PSTV, une chaîne de téléréalité relatant la vie quotidienne des habitants de Palm Springs, Californie.
Il consomme de la drogue, de l’alcool et son existence finit par se confondre avec les événements qui se déroulent dans la riche cité californienne. Il se persuade qu’il peut amener les palmiers et les piscines dans sa banlieue, ou mieux encore, pénétrer l’écran de télévision et s’envoler pour la côte ouest des Etats-Unis.
Des points communs relient la riche et excentrique Palm Springs avec la triste cité de notre protagoniste. L’omniprésence des compagnies mondialisées, leur emprise sur l’ensemble des habitants de la terre, les désastres écologiques, les addictions en tout genre et, finalement, la solitude.
Nous suivons les trajectoires d’hommes et de femmes, des deux côtés de l’Atlantique, en même temps que celles de millions de colis qui font d’une entreprise un monstre planétaire.
Les événements se succèdent dans une hyperréalité dérangeante et obscène. La présence constante d’un vieux chef indien, conscience vivante d’un monde en perdition, nous permettra peut-être de garder espoir.
Auteur de À deux heures de voiture d’Hollywood
Affalé devant l’écran, je me blottis dans mes bras, je décide enfin de ne plus bouger. Sous la couverture synthétique, je me protège du monde gris des colis qui voyagent. Le désert de Mojave étale ses beautés colorées et ses corps nus échoués sur les margelles des piscines. Le film des vies dorées défile sous mes yeux. Dans ce « cauchemar climatisé » comme l’écrivait Henry Miller il y a cinquante ans, un homme, dans son studio de la banlieue parisienne, ex-travailleur de chez « A », délire, accroc aux émissions – aux écrans plutôt – de PSTV, une chaîne de téléréalité explorant les exploits dérisoires des habitants de Palm Springs, Californie.Délire, addictions diverses, affaissement et délabrement,…
Peau de louve est un récit-conte, inspiré de la tradition ancestrale des contes oraux qui…
L’avènement des barbares (volume 2) : Le pressoir du monde
Après Arles, théâtre de L’or, la paille, le feu , premier volume de L’avènement des barbares , la saga historique de Charles Senard , le tome 2, Le pressoir du monde , nous emmène, en cette même année 475 de notre ère, à Paris, à cette époque modeste ville de garnison.C’est là que doit être conclu, dans quelques jours (le livre les enchaîne en quatre chapitres, du vendredi au lundi, où la tension monte), un traité de paix crucial entre deux rois ennemis, Childéric le Franc et Syagrius le Romain. À l’initiative de Geneviève, sainte femme qui dirige la curie et la cité de Paris, et veut ardemment préserver la paix. Geneviève a invité l’abbé de Condat à servir de garant. Lupicin, figure haute en couleurs de L’or, la paille, le feu, se rend donc à Paris, accompagné de Vercel, le jeune orfèvre arlésien avec lequel il s’est lié d’amitié, et de Nantilde, nièce de Geneviève, dont la beauté cache la vie spirituelle intense.Arrive simultanément à Paris Aurélien, aristocrate arlésien, pétri d’ambition plus que de principes, garant lui aussi du traité, fin lettré à qui Syagrius a demandé de composer un poème célébrant l’événement. Aurélien, le cœur « enténébré » par la mort de son irremplaçable ami Martin.Ainsi s’ouvre Le pressoir du monde . Titre intrigant, qui fait écho à un rêve de Vercel, admirant le dispositif ingénieux d’un pressoir à huile d’olives qu’il visitait, adolescent, avec sa mère.Les pourparlers s’engagent difficilement. Le traité suscite d’âpres débats. Ravive d’anciens drames. Réveille blessures, rancunes, amertumes.Une tentative d’empoisonnement de Childéric, dans le sillage d’un banquet, rappelle cruellement la mort, dix ans plus tôt, du général romain Egidius, père de Syagrius, victime d’empoisonnement dans les mêmes circonstances.L’atmosphère s’alourdit de soupçons. Les conflits se font parfois violents, au grand dam de l’abbé Lupicin, qui médite sombrement au soir d’une journée éprouvante : « Comme les hommes peuvent montrer de méchanceté les uns envers les autres, ignorant qu’ils souffrent plus de la haine qui les anime contre un ennemi que de cet ennemi lui-même ! »Le traité sera-t-il signé ? La paix, sauvée ?On voudrait y croire.Avec Geneviève, Vercel et Lupicin. Francine…